Les États-Unis annoncent des représailles commerciales contre l’Afrique du Sud
Le président Obama a donné 60 jours à l’Afrique du Sud pour lever les restrictions imposées aux exportations américaines de volaille, sous peine de voir le pays perdre les avantages accordés à ses produits agricoles sous l’Agoa.
Le 05 novembre, le président Barack Obama a informé le Congrès américain de son intention de suspendre l’accès de l’Afrique du Sud aux avantages accordés sous l’African Growth and Opportunity Act aux exportations de produits agricoles de la nation arc-en-ciel vers les États-Unis.
Cette loi américaine autorise l’entrée sans frais de douanes aux États-Unis d’un ensemble d’exportations de pays africains. Adoptée en 2000, elle a été prorogée en juin dernier jusqu’en 2025.
Dans sa lettre au Congrès, Barack Obama a indiqué que la hausse des frais de douane sur les produits agricoles sud-africains entrerait en vigueur dans un délai de 60 jours, c’est à dire à partir du 05 janvier 2016. Ce sont environ 2,4 milliards de rands (158 millions d’euros) d’exportations – vin, noix, agrumes, jus et pâtes de fruits, etc. – qui pourraient être affectées par cette mesure.
Représailles
La décision du président américain intervient en représailles aux restrictions tarifaires et réglementaires (notamment sanitaires) imposées par l’Afrique du Sud aux exportations américaines de volaille. En juin, Pretoria s’était engagé à supprimer les droits de douane (qui atteignent parfois 100 %) imposés sur ces produits au plus tard le 15 octobre, mettant ainsi fin à un différend commercial vieux de quinze ans.
L’Afrique du Sud a raté cette date butoir.
Des sénateurs et représentants des États américains de Géorgie et du Delaware, gros producteurs de volaille, ont encouragé le président américain, dès octobre, à prendre des mesures de rétorsion contre l’Afrique du Sud.
Confiant
Durant une conférence de presse spéciale organisée à Cape Town le vendredi 06 novembre, le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie, Rob Davies, a déclaré qu’il était « confiant que [les deux partenaires] peuvent résoudre ce problème dans les 60 jours et inverser l’avis de suspension ».
Selon Faizel Ismail, envoyé spécial du Département du Commerce et de l’Industrie, la rédaction d’un projet de protocole commercial et d’un protocole sur la santé animale avec les États-Unis est quasi-achevée.
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