Burundi : l’ONU exige la reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition

Les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unise ont adopté jeudi une résolution demandant fermement la reprise du dialogue interburundais. Mais sans assortir ce document de menaces de sanctions en cas de non application.

Heurts entre manifestants et policiers, le 10 juin 2015 à Buyenzi, dans la banlieue de Bujumbura. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Heurts entre manifestants et policiers, le 10 juin 2015 à Buyenzi, dans la banlieue de Bujumbura. © Gildas Ngingo/AP/SIPA

Publié le 13 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

L’ONU tente de mettre la pression sur le régime de  Pierre Nkurunziza. À l’unanimité, les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont adopté, jeudi 12 novembre, une résolution visant à remettre le dialogue entre le pouvoir et l’opposition sur les rails. Un texte porté par la France, inquiète des risques de violences ethniques et génocidaires, après les propos incendiaires tenus par le président du Sénat burundais, Révérien Ndikuriyo.

Dans le texte, la résolution exige que l’opposition et le gouvernement se rencontrent d’urgence et que les autorités burundaises acceptent une médiation régionale, notamment portée par l’Union africaine.

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Elle « exhorte le gouvernement burundais à coopérer avec la médiation menée par la Communauté d’Afrique de l’Est sous l’égide de l’Union africaine, afin de l’aider à organiser immédiatement un dialogue interburundais véritable, associant toutes les parties concernées par la paix, se trouvant aussi bien dans le pays qu’à l’étranger ».

Briser l’engrenage de la haine

Objectif : « briser l’engrenage favorisé par les appels à la haine », a expliqué François Delattre, l’ambassadeur français à l’ONU, après l’adoption de la résolution, expédiée en quelques minutes. Une initiative saluée par plusieurs ONG, dont Human Right Watch, qui exigeaient que l’ONU s’empare du sujet.

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Pas d’effet contraignant 

Mais dans les faits, le projet de résolution porté par Paris a finalement perdu tout effet contraignant. Si la première mouture du texte prévoyait des sanctions contre les auteurs de violences ou contre ceux qui empêcheraient tout dialogue entre le gouvernement et l’opposition, celles-ci ont été gommées car certaines nations comme la Russie n’étaient pas prêtes à les soutenir, considérant, comme d’autres pays africains, que les violences burundaises relèvent d’une crise interne.

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L’envoi éventuel de Casques bleus au Burundi n’a par ailleurs pas été débattu. Ces derniers jours, le déploiement de soldats de la paix de la Monusco avait pourtant été évoqué. Une option qui reste donc en suspens.

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