« Neuf terroristes se sont introduits dans Maiduguri armés de fusils d’assaut AK-47 dans un véhicule (…) transportant 20 bombes artisanales » qui devaient « exploser dans plusieurs endroits de la ville », a affirmé lundi 16 novembre le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Usman.

Aucune autre précision n’a été fournie par les autorités. Interrogé, le porte-parole de l’armée a également refusé de dire ce qu’il était advenu des neuf assaillants.

Maiduguri, ville martyre 

Maiduguri, capitale de l’État de Borno et berceau de Boko Haram, est très régulièrement ciblé par le groupe islamiste. Le rythme des attaques ne faiblit pas : depuis la prise de fonctions fin mai du président Muhammadu Buhari, au moins 265 personnes ont été tuées dans une série d’attentats, dont 117 lors d’une attaque en septembre. Une insurrection régionale : au moins 17 000 personnes sont mortes au cours des attaques du groupe terroriste également menées dans les pays frontaliers comme le Cameroun, le Tchad et le Niger.

Les forces armées nigérianes ont annoncé ces derniers mois plusieurs succès contre Boko Haram en repoussant les insurgés de territoires conquis, en détruisant leurs camps et en libérant plusieurs centaines de prisonniers. L’armée a ainsi indiqué lundi avoir « découvert et détruit » un atelier de fabrication de bombes artisanales et de roquettes près de Bama, à 70 km au sud-est de Maiduguri.