La France bombarde à nouveau le fief syrien de l’État islamique à Raqqa, John Kerry à Paris
Pour la deuxième nuit consécutive, l’aviation française a bombardé le fief du groupe État islamique (EI) à Raqqa, dans le nord de la Syrie, dans la nuit de lundi à mardi. Un centre de commandement et un centre d’entraînement ont été détruits, selon le ministère français de la Défense.
Le raid, effectué était « constitué de dix avions de chasse – Rafale et Mirage 2000 – qui ont été engagés à partir des Émirats arabes unis et de la Jordanie » et ont largué 16 bombes. Un bombardement massif, d’un format comparable à celui de dimanche soir.
« Conduit en coordination avec les forces américaines, le raid visait des sites identifiés lors de missions de reconnaissance préalablement réalisées par la France ». L’aviation française intervient depuis septembre en Syrie contre l’EI au sein d’une coalition menée par Washington.
Une opération distincte de celle menée par la Russie, qui s’est également intensifiée mardi après que les services de renseignement russe aient confirmé que le crash de l’airbus dans le Sinaï égyptien était bien un « attentat ». En conséquence, le président russe Vladimir Poutine a promis une intensification des frappes russes contre les fiefs syriens de l’État islamique, dont Raqqa.
« Nous vaincrons Daesh »
La Syrie sera au cœur des entretiens entre François Hollande et le secrétaire d’État américain John Kerry, venu à Paris apporter le soutien des États-Unis à la France. Cette rencontre survient alors que les deux pays ont renforcé leur coopération militaire, notamment en termes d’échanges de renseignements pour les dernières frappes françaises à Raqqa. La rencontre entre Barack Obama, François Hollande et Vladimir Poutine, annoncée la veille par le président français, pourrait également être abordée par les deux hommes. Objectif : créer une coalition internationale contre l’État islamique alliant russes et américains.
« Nous vaincrons Daesh et tous ceux qui partagent son idéologie méprisable (…). Nous les combattrons ensemble, et nous vaincrons », a déclaré à la presse John Kerry, peu après son arrivée dans la capitale française lundi soir. Samedi, au lendemain des attentats de Paris, il avait exprimé avec force et émotion, en français, la solidarité de Washington à l’égard de son « plus vieil allié » meurtri par des « actes abominables et maléfiques ».
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