Un Français d’origine maghrébine présenté par erreur comme terroriste par deux journaux belges

Deux journaux belges, DH et Laatste Nieuws, ont publié lundi soir à leur une le visage de Brahim Ouanda, Français d’origine maghrébine, présenté par erreur comme Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes qui s’est fait exploser vendredi dernier dans la capitale française.

Brahim Ouanda présenté par erreur comme Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes des attaques du 13 novembre 2015 à Paris. © Capture d’écran/ Twitter

Brahim Ouanda présenté par erreur comme Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes des attaques du 13 novembre 2015 à Paris. © Capture d’écran/ Twitter

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Publié le 17 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Ils n’ont en commun que le prénom : Brahim. Mais celui dont la photo s’est retrouvée, dès le 16 novembre au soir, sur la une de DH et de Laatste Nieuws, n’est pas Brahim Abdeslam, le kamikaze qui s’est fait sauter, vendredi 13 novembre, sur le boulevard Voltaire, à Paris. Il s’agit de Brahim Ouanda, Français d’origine maghrébine, qui dit n’avoir « rien à voir » avec les attentats de Paris.

« Quand mon grand-frère m’a annoncé le truc, je me suis effondré, j’ai fait une chute de tension, j’étais en sueurs. Ma mère a tout de suite senti qu’il se passait quelque chose. Et elle aussi s’est tout de suite retrouvée en état de choc, elle s’est mise à vomir. On est une famille tranquille, on n’a rien à voir avec tout ce qui s’est passé en France mais aussi à Molenbeek », a expliqué Brahim Ouanda à RTBF.

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« Je ne lâcherai rien »

À en croire ce jeune homme de 28 ans, qui habite Berchem-Sainte-Agathe, l’une des communes de la région Bruxelles-Capitale, après avoir passé quelques années à Molenbeek, la photo publiée par les deux journaux belges date de ses 14 ans. « Quand j’étais au club de Molenbeek City (…). Je n’aurais jamais imaginé que cette photo allait revenir  sur le tapis de cette manière », a-t-il raconté.

Pas question pour lui de laisser passer cette bourbe. « Je ne lâcherai rien, je ne sais même pas si je vais un jour pardonner », a-t-il prévenu. Et d’ajouter : « On va me cataloguer quand je vais chercher un boulot, dans la rue. Je ne veux même pas sortir d’ailleurs. Cela prendra du temps. »

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Son avocat a déjà déposé une « requête unilatérale » pour « tenter de retirer de la vente tous les exemplaires des journaux concernés ». Et une « procédure en responsabilité » pour « faute lourde » a été introduite.

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