Gabon : Seydou Kane, un proche de Maixent Accrombessi, déféré devant un juge français

Seydou Kane, homme d’affaires d’origine malienne opérant au Gabon, a été interpellé mercredi matin à l’aéroport de Paris Charles-de-Gaulle avant d’être déféré devant un juge d’instruction. Le nom de ce proche de Maixent Accrombessi avait été cité dans l’enquête pour corruption visant ce dernier en France.

Seydou Kane sur l’affiche d’une compétition sportive organisée par ses soins. © DR

Seydou Kane sur l’affiche d’une compétition sportive organisée par ses soins. © DR

Publié le 18 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

L’homme d’affaires gabonais d’origine malienne Seydou Kane a été arrêté mercredi 18 novembre à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy, en région parisienne. Arrivé au bout de la durée légale de la garde-à-vue dans ce type d’affaires (48 heures), il a été déféré vendredi devant un juge d’instruction du tribunal de Nanterre. Son nom avait été cité dans l’enquête pour corruption d’agent public l’étranger impliquant Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du président gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Dans le cadre de cette enquête menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, Accrombessi avait été arrêté le 3 août dernier et placé en garde à vue à Nanterre par la police judiciaire avant d’être remis en liberté en fin d’après-midi, ce qui avait provoqué un début de crise diplomatique entre Paris et Libreville.

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Patron d’une entreprise de BTP, Kane est connu pour être un entrepreneur proche du palais à Libreville et un associé du directeur de cabinet. Les faits qui lui valent ses ennuis judiciaires remontent à 2006, lorsque le groupe Marck a émis six virements d’un montant total de 2 millions d’euros vers des comptes appartenant aux deux hommes et domiciliés à Monaco.

Soupçon de rétro-commissions

Alerté par ces opérations, l’organisme de lutte contre le blanchiment, Tracfin ouvre une enquête, soupçonnant le versement de rétro-commissions consécutives à un contrat de 7 millions d’euros signé en 2005 avec le ministère gabonais de l’Intérieur (dirigé à l’époque par feu André Mba Obame) pour lequel Accrombessi avait joué un rôle de facilitateur. Huit ans après l’ouverture de l’enquête préliminaire contre le groupe Marck, les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIFF) poursuivent toujours leurs investigations.

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