Affaire de l’enregistrement : les avocats de Soro et de Bassolé dénoncent une « manipulation »

Djibrill Bassolé, l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères, et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, ont assuré mercredi, via leurs porte-paroles et conseils, qu’ils n’étaient pas impliqués dans un enregistrement sonore sulfureux et non authentifié, rendu public par des personnalités pro-Gbagbo.

Guillaume Soro (à g.) et Djibrill Bassolé, en 2007, à Ouagadougou. © AHMED OUOBA/AFP

Guillaume Soro (à g.) et Djibrill Bassolé, en 2007, à Ouagadougou. © AHMED OUOBA/AFP

Publié le 18 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Dans ce document sonore au contenu explosif, publié le 12 novembre, la conversation téléphonique qu’on entend est présentée comme celle de Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne soutenue par l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, avec Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré. Ce dernier, accusé de haute trahison après le putsch raté du général Diendéré, est actuellement écroué à Ouagadougou.

Selon cet enregistrement d’une quinzaine de minutes, deux hommes évoquent la possibilité de soutenir le putsch en cours. La personne dont la voix ressemble à celle de Guillaume Soro propose ainsi de financer les putschistes et de faire tuer deux personnalités burkinabè : Cheriff Sy, président du Conseil national de Transition et Salif Diallo, ex-ministre de Compaoré passé dans l’opposition.

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« Clameur publique »

« L’affaire est pour le moment du domaine de la clameur publique. Si les autorités officielles du Burkina Faso portaient une telle accusation, M. Guillaume Kigbafori Soro aurait une réaction officielle », a affirmé Moussa Touré, un porte-parole de Guillaume Soro dont l’entourage évoque une « manipulation » et un « coup bas ».

« La cible, c’est Soro »

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« L’enregistrement rendu public en fin de semaine dernière par des canaux inattendus est formellement contesté par M. Bassolé », a quant à lui souligné Me Alexandre Varaut, avocat de M. Bassolé. « C’est une hypothèse totalement ridicule d’imaginer qu’il ait pu avoir une conversation de cette nature avec M. Soro. Si M. Soro lui avait tenu des propos de telle nature, il lui aurait raccroché au nez. Ensuite M. Soro ne lui a jamais tenu de tels propos », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : « Manifestement, la cible c’est Soro. Pour moi, c’est une manipulation ivoirienne dont on fait les frais », souligne Me Varaut.

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