Mauritanie : démarrage du projet minier Guelb II
Ce projet, au coût de 925 millions de dollars, vise à accroître de quatre millions de tonnes la capacité de production de minerai de fer du gisement mauritanien.
La Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (Snim) a inauguré le 17 novembre la deuxième phase du complexe de production de minerai de fer de Guelb, ont annoncé ses promoteurs au cours d’une cérémonie officielle à Zouerate (nord).
Le projet Guelb II, d’un financement global de 925 millions de dollars (environ 868 millions d’euros) vise à installer une capacité de production de quatre millions de tonnes de minerai de fer par an supplémentaires sur le site de Zerouate, qui dispose déjà d’une capacité annuelle de 12 millions de tonnes.
Le nouveau projet doit offrir 946 emplois directs qui s’ajouteront aux plus de 6 000 salariés de la Snim, dont une grande partie ont fait grève pendant deux mois au premier trimestre 2015. Les grévistes réclamaient des augmentations salariales refusées par la société en raison de l’effondrement des cours du fer, qui ont chuté de moitié en un an.
« Il n’est pas exagéré de souligner ici que Guelb II demeure le plus grand projet industriel de l’histoire de la Mauritanie », a déclaré le directeur général de la Snim, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, cité par l’AFP.
Selon lui, la nouvelle réalisation « vient augmenter de 30% notre capacité actuelle de production marchande par l’ajout de 4 millions de tonnes par an de minerai concentré de très bonne qualité dont la teneur en fer est de 68,5% », a-t-il expliqué. Elle permettra à la Snim d’être « présente quand le fer rebondira en 2017 », a estimé l’un des techniciens du projet cité par l’agence.
Enrichi
Les installations du nouveau projet comprennent le circuit de traitement du minerai dont le concassage et l’enrichissement du brut extrait, une station de chargement du minerai, une extension de la mine Guelb El Rein voisine, déjà en exploitation, avec une adduction d’eau de plus de 55 km.
Le concentré ainsi enrichi sur place sera acheminé de Zouerate vers le port de Nouadhibou (nord-ouest) sur 600 km de voie ferrée par le plus long train du monde (200 wagons).
Le fer est ensuite exporté vers la Chine et l’Europe, principaux clients de la Mauritanie, dont il constitue la principale source de devises, loin devant la pêche et le pétrole.
Le géant du fer mauritanien contribue à raison de 25 à 30 % au budget de l’Etat. Il représente 24 % du PIB et 53 % des exportations du pays. La Snim est détenue à 78,35 % par l’État mauritanien.
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