Attentats de Paris : le mystère plane toujours sur le sort d’Abdelhamid Abaaoud, « cerveau » des attaques

Abdelhamid Abaaoud a-t-il été tué mercredi dans l’assaut de Saint-Denis ? Est-il en fuite en France ? Au lendemain de l’assaut de Saint-Denis, au nord de paris, l’incertitude plane toujours jeudi sur le sort du cerveau présumé des attentats du 13 novembre.

Abelhamid Abaaoud dans une vidéo diffusée par le groupe EI en Syrie. © Capture d’écran YouTube

Abelhamid Abaaoud dans une vidéo diffusée par le groupe EI en Syrie. © Capture d’écran YouTube

Publié le 19 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Seule certitude : l’assaut mené mercredi 18 novembre au petit matin par les policiers du Raid et de la BRI à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) visait bien celui qu’on surnomme, au sein de l’État islamique, Abou Omar al-Baljiki (« le Belge » en arabe). Un homme bien connu des services de renseignement et soupçonné d’être l’organisateur des plus sanglants attentats de l’histoire française, qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés vendredi 13 novembre.

Laborieux travail d’identification des corps

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Cette opération a débouché sur l’arrestation de huit personnes, placées en garde à vue. Mais ni Abaaoud, ni Salah Abdeslam, autre suspect toujours recherché, n’en font partie, a affirmé mercredi le procureur de Paris François Molins. Les enquêteurs sont désormais suspendus aux conclusions des équipes de police technique et scientifique, engagées dans un laborieux travail d’identification des corps retrouvés sur place et sévèrement abîmés par les violentes fusillades et explosion.

François  Molins a fait état d’ »au moins deux morts » parmi les occupants de l’appartement : un « corps criblé d’impacts » et non identifiable visuellement, et une personne qui s’est faite exploser à l’arrivée des policiers d’élite, vraisemblablement celui d’une femme. « Mais ce point devra cependant être vérifié par l’examen des corps et des débris de corps », a-t-il précisé. Selon les informations de Jeune Afrique, celle-ci serait la cousine du cerveau présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud. Son nom : Hasna Aitboulahcen.

Le ministère de l’Intérieur n’a également « pas exclu » qu’un « troisième terroriste » ait pu être tué, les constatations étant compliquées par l’état des corps morcelés.

Abaaoud en France ? 

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Autre question en suspens et vive inquiétude :  la possible présence en France d’Abdelhamid Abaaoud, tête d’affiche du contingent des jihadistes francophones de l’EI. Selon François Molins, les enquêteurs ont recueilli lundi un témoignage « faisant état de la présence d’Abaaoud sur le territoire français ». C’est précisément ce témoignage qui a abouti à l’assaut contre l’appartement de Saint-Denis.

« Tout laisse à penser que (…) ce commando pouvait passer à l’acte », a ajouté le procureur de Paris.

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La traque se poursuit en Belgique 

La traque se poursuit par ailleurs contre Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d’être un des membres du groupe qui a mitraillé vendredi les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s’est ensuite fait exploser.

Il est activement recherché, notamment en Belgique où les attaques ont été organisées selon les autorités françaises et où il aurait été exfiltré samedi matin depuis Paris. Deux complices présumés de cette fuite, Mohammed Amri (27 ans) et Hamza Attou (20 ans), ont été arrêtés à Bruxelles et inculpés par la justice belge pour « attentat terroriste ». Un autre jihadiste non identifié serait aussi en cavale.

Qui sont les kamikazes identifiés ?

Plusieurs kamikazes ont déjà été identifiés, tous Français : Brahim Abdeslam (31 ans), Bilal Hadfi (20 ans), Samy Amimour (28 ans) et Omar Ismaïl Mostefaï (29 ans). Il reste notamment à mettre un nom sur un cinquième homme passé par la Grèce cet automne et auprès duquel a été retrouvé au stade de France un passeport syrien à l’authenticité douteuse, dont les policiers ont diffusé la photo.

Autre individu dans le collimateur des enquêteurs : Fabien Clain, Français de la Réunion converti à l’islam et vétéran du jihadisme, qui a revendiqué les attaques au nom de l’EI dans un enregistrement.

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