Turquie : Erdogan appelle à un front uni des pays musulmans contre l’État islamique

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé jeudi tous les pays musulmans à présenter un front uni contre l’État islamique (EI), dont il a rendu le président syrien Bachar al-Assad responsable de la montée en puissance.

Recep Tayyip Erdogan. © AFP

Recep Tayyip Erdogan. © AFP

Publié le 19 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Je condamne sans réserve les terroristes qui croient en la même religion que moi et j’appelle tous les dirigeants des pays musulmans à mettre en place un front uni », a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans un discours prononcé à Istanbul lors d’un forum sur l’énergie.

« Si nous ne le faisons pas, ceux qui ont frappé à Ankara frapperont ailleurs, comme ils l’ont fait à Paris« , a-t-il ajouté. « Ils vont frapper à d’autres portes, alors il faut que le monde entier coopère pour adopter une position qui empêchera cela de se reproduire », a poursuivi le chef de l’État, « si la montée du fanatisme en Europe n’est pas stoppée, de nouvelles calamités surviendront ».

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La Turquie a longtemps été accusée d’être complaisante envers les groupes rebelles radicaux qui combattent le régime de Damas. Mais, sous la pression de ses alliés et après une série d’attentats attribués aux jihadistes sur son sol, elle a opéré l’été dernier un revirement et rejoint la coalition internationale antijihadiste qui bombarde l’État islamique en Syrie et en Irak.

« Assad est un terroriste d’État »

« La principale raison de la crise humanitaire et de la montée du terrorisme dans la région aujourd’hui est Assad, qui a tué 380 000 de ses citoyens. Assad est un terroriste d’État », a lancé le chef de l’État turc, virulent adversaire de son homologue syrien. « Daesh est soutenu par Assad, il lui achète son pétrole », a-t-il insisté, « il faut être aveugle pour ne pas le voir ».

Les grandes puissances mondiales se sont accordées la semaine dernière à Vienne sur un calendrier de transition politique en Syrie mais s’opposent toujours entre partisans d’un départ immédiat du président syrien, comme les États-Unis, l’Europe et les pays arabes, et ceux qui le soutiennent encore, comme la Russie et l’Iran.

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