Nigeria : Buhari demande une rallonge budgétaire de 2 milliards d’euros
Ces ressources serviront à régler les subventions aux carburants. La hausse des dépenses prévues et les pressions sur les recettes devraient entraîner un doublement du déficit budgétaire attendu au Nigeria en 2015.
![Muhammadu Buhari, le président nigérian. © Sunday Alamba/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/25/Muhammadu-Buhary-c-Sunday-Alamba-AP-SIPA.jpg)
Muhammadu Buhari, le président nigérian. © Sunday Alamba/AP/SIPA
Dans une lettre adressée au Sénat et à l’Assemblée nationale nigériane, le président Muhammadu Buhari a requis l’approbation d’une rallonge budgétaire de 466 milliards de nairas (2,16 milliards d’euros), soit une hausse d’environ 10 % des dépenses, et une hausse du plafond des emprunts prévus pour 2015.
De cette enveloppe, environ 413 milliards de nairas seront consacrés à apurer le reliquat des subventions sur les produits pétroliers accumulés par l’État.
Pressions
« Compte tenu de ce nouveau niveau des dépenses et de la contrainte sur les recettes, le budget 2015 appelle des emprunts supplémentaires », a indiqué le président nigérian, qui a rappelé les pressions budgétaires entraînées par le recul du prix du pétrole.
Dans sa lettre le président nigérian indique que le déficit budgétaire du pays devrait être de 2 103 milliards de nairas en 2015 (2,19 % du PIB) plutôt que 1 041 milliards de nairas (1,09 % du PIB) prévus jusque là.
Selon ces nouvelles projections, les emprunts du Nigeria atteindront 1 601 milliards de nairas contre 882,12 nairas annoncés auparavant.
Recul de la croissance
Le taux de croissance PIB du Nigeria est en net recul cette année. L’économie nigériane, qui a enregistré une croissance de 6,3 % en 2014 selon le FMI, n’a crû de 3,96 % au premier trimestre 2015, de 2,35 % au deuxième trimestre et de 2,84 % au troisième trimestre. Le FMI table sur une croissance de 4 % en 2015 et 4,3 % en 2016.
Plus pessimiste, la Banque Standard Chartered parie elle sur une croissance de seulement 2,75 % cette année.
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