Brazzaville ouvre ses portes aux investisseurs
La première édition du forum Investir au Congo Brazzaville (ICB 2015) a débuté ce jeudi au Palais des congrès de la capitale congolaise. Environ 800 participants échangeront deux jours durant sur les opportunités d’investissement dans le pays.
Une salle pleine, à moitié obscure, baignant sous les jeux d’une lumière tamisée aux couleurs du pays. Ambiance feutrée pour l’ouverture du forum international des investissements au Congo*, ce jeudi 19 novembre, au Palais des congrès de Brazzaville. Près de 800 participants sont attendus durant cette rencontre, dont une forte délégation marocaine composée de près de 150 personnes.
« Le forum qui s’ouvre aujourd’hui a pour ambition d’ouvrir grandes les portes du pays à toutes celles et tous ceux qui désirent faire des affaires avec nous. Ils n’auront pas à le regretter », promet Isidore Mvouba, le ministre congolais du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé.
Un rendez-vous qui tombe à point nommé. « La chute des cours du pétrole a sonné comme un rappel », a souligné le président Denis Sassou Nguesso en ouverture les travaux. En juin, le Congo a dû baisser le montant de son budget de 355 milliards de F CFA (541 millions d’euros). Une prévision du baril à 70 dollars, alors que le cours du brut atteint à peine les 50 dollars pendant le premier semestre de l’année, a eu raison de l’optimisme des dirigeants.
Opportunités d’investissement
Il y a donc urgence à sortir de cette dépendance au pétrole – plus de la moitié du PIB, 75 % des recettes budgétaires et 80 % des recettes d’exportations – en diversifiant l’économie.
Pour atteindre l’émergence dans une décennie, il faut porter la part de l’industrie de 5 % actuellement à 17 % du PIB à l’horizon 2020, estiment les autorités congolaises.
Deux jours durant, les participants au forum Investir au Congo échangeront donc sur les opportunités d’investissement dans l’agriculture et l’agro-industrie, la forêt et l’industrie du bois, les mines, les hydrocarbures, le BTP et la construction, le tourisme et l’hôtellerie.
Le gouvernement a d’ailleurs impulsé un plan de privatisation de 46 sociétés publiques opérant notamment dans l’agro-industrie, l’hôtellerie et le tourisme, l’activité forestière, le commerce ou encore l’eau et l’électricité. Ce plan est piloté par Congo Capital Entreprises, le cabinet de Claude Wilfried Etoka, qui dirige également la société de trading pétrolier SARPD Oil.
*Africa Communication Events, une division du Groupe Jeune Afrique, participe à l’organisation du Forum ICB 2015.
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