La société d’analyse financière acte de la dernière recapitalisation de la banque en octobre . En se procurant, directement ou indirectement, près de 90 % des 130,5 millions d’actions mises sur le marché, l’Etat, dont la participation à la STB dépasse maintenant les 80%, a réduit les risques d’insolvabilité de la banque.

Cependant, Moody’s met en garde la STB sur ses faiblesses structurelles.

À commencer par l’importance des ses créances douteuses (29,1 % de son portefeuille de prêts à la fin juin) notamment dans le domaine du tourisme. « Nous estimons que les créances douteuses représentent encore 118 % du capital [après augmentation] et des provisions pour pertes de la STB sur la base des comptes de juin 2015 », écrit Moodys, qui presse la banque tunisienne de céder au plus vite ces créances.

Faible qualité des actifs

En outre, Moody’s pointe du doigt la faiblesse de la qualité des actifs et le bas niveau des réserves de liquidité qui expliquent la note médiocre de « Caa3 » pour le crédit de référence. L’agence prévient, enfin, qu’elle pourrait prévoir ses perspectives à la baisse si la note souveraine de la dette de la Tunisie venait à se dégrader.

Cette annonce suit la nomination de Samir Saied comme nouveau directeur général de la STB. Le diplômé de l’École centrale en France et l’ancien dirigeant de al-Hosn Investment Company (fonds de placement du Sultanat d’Oman) a été nommé par le gouvernement à ce poste le 18 novembre.

Résultats

Fin 2014, la Société tunisienne de Banque enregistrait un total de bilan de 7,34 milliards de dinars (3,23 milliards d’euros au 31 décembre) pour un produit net bancaire de 262,34 millions de dinars et un résultat net de 21,1 millions de dinars.

Quatrième banque tunisienne selon le classement des 200 premières banques africaines établi par Jeune Afrique, la STB comptait un réseau de 123 agences fin 2014.