Exclusif : Ecobank CIB est née

Le groupe panafricain rapproche deux de ses trois branches d’activité : la banque d’investissement et la banque de l’entreprise. Les fonctions de plusieurs cadres dirigeants ont été redéfinies.

Ecobank modifie aussi son top management. © AFP

Ecobank modifie aussi son top management. © AFP

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 5 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

Dernière touche d’Arnold Ekpe avant de céder son fauteuil à Thierry Tanoh, en juillet ? L’information, restée jusqu’ici confidentielle, touche à la stratégie même du groupe définie il a deux ans : fin avril, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a fusionné ses activités de banque des grandes entreprises (basée en Afrique du Sud) et Ecobank Capital, la branche spécialisée dans les marchés de capitaux et la banque d’investissement (à Londres). La nouvelle entité a été baptisée Corporate & Investment Bank (CIB).

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« Cette nouvelle configuration répond à une logique stratégique : permettre au groupe de s’adapter à l’évolution de la demande des clients corporate », indique-t-on au sein du groupe. Une demande qui passe désormais des simples produits de financement du commerce à des produits plus structurés faisant appel aux métiers de la banque d’investissement. Il s’agit donc pour le groupe bancaire panafricain basé à Lomé de mettre en place une plus grande synergie entre les équipes de ces deux activités.

Avec cette nouvelle configuration, Ecobank adopte ainsi un modèle courant au sein des grands groupes bancaires internationaux, comme Citigroup, et qui dans le milieu financier est appelé le « twin engine model ». Il consiste à propulser la croissance du groupe grâce à deux moteurs : l’un constitué par la clientèle des particuliers et l’autre par les grandes entreprises et la banque d’investissement.

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Six pôles

De fait, les responsabilités du top management du groupe ont été redéfinies. Albert Essien, promu directeur général adjoint du groupe en décembre, aura en charge la direction de la nouvelle entité CIB, qui est composée de six pôles.

L’ivoirien Charles Kié, jusqu’ici Business Manager d’Ecobank Capital et entre temps annoncé sur le départ pour prendre la tête de la Bourse régional de valeurs mobilières (BRVM, à Abidjan), reste finalement au sein du groupe. Il est promu directeur du pôle Corporate Banking, le poste précédemment occupé par Albert Essien.

Quand à Ecobank Capital, qui ne couvre désormais que l’activité de banque d’investissement de l’ensemble du groupe sauf le Nigeria, il sera dirigé par Ehouman Kassi. Le Nigérian Dele Babadé, qui a rejoint le groupe 2011 et qui dirigeait jusque-là Ecobank capital aurait choisit de quitter le groupe. La Trésorerie et le département de Recherche – jusqu’à présent chapeauté par Ecobank Capital – deviennent des directions de CIB et demeurent respectivement sous la responsabilité d’Aziz Dia et de Paul-Harry Aithnard.

Restent deux pôles dont les responsables n’ont pas encore été désignés : le pôle Transaction Services et la banque d’investissement au Nigeria qui inclut la gestion des actifs et la gestion immobilière, une nouvelle activité. Selon une note interne du groupe, ces deux postes seront « pourvus en temps opportun ».



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