Gaz : la Chine va doubler sa consommation
L’Agence internationale de l’énergie prévoit une consommation gazière en hausse de 2,7% par an sur les 5 prochaines années. De quoi doper les projets africains.
Selon un rapport publié le 5 juin par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale de gaz naturel va poursuivre sa croissance sur les 5 prochaines années, à 2,7% par an. La Chine devrait notamment doubler sa consommation d’ici là, quand d’autres pays se tournent de plus en plus vers cette source d’énergie – dont le Japon, après l’accident nucléaire de Fukushima. Les prix bas du gaz sur les marchés internationaux en font un produit d’avenir, assure l’AIE. L’offre quant à elle devrait croître en conséquence, et la compétition devrait s’accentuer.
Non seulement les Etats-Unis vont devenir exportateurs après s’être massivement lancés dans l’exploitation des gaz de schistes (non conventionnels), mais en outre les projets de développement se multiplient, notamment en Afrique. Les récentes découvertes sur la côte indienne, au large du Mozambique et de la Tanzanie principalement, et dont les réserves pourraient dépasser les 2000 milliards de mètres cubes, feront de la région un pôle incontournable sur le marché mondial. En tête de cette épopée gazière, l’Italien ENI, qui estime à 70 milliards de dollars les investissements nécessaires pour construire toute la chaîne de valeur (extraction, liquéfaction, transport…). Rentable, si les perspectives de l’AIE sont justes.
Dans le golfe de Guinée, le Nigeria, assis sur les premières réserves du continent avec 5300 milliards de mètres cubes, a tout intérêt à se lancer aussi, à l’image de l’Angola (second producteur africain de pétrole), dont les premières exportations débuteront ce mois-ci avec le démarrage d’Angola LNG, exploitée en commun avec BP, Chevron, ENI, Sonangol, et Total.
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