Menaces d’attentats : la Belgique toujours en état d’alerte maximum

Les opérations policières menées en Belgique dimanche soir ont permis d’interpeller seize personnes. Mais Salah Abdeslam, un suspect-clé des attaques de Paris, reste introuvable.

Bruxelles barricadée, dimanche 22 novembre. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Bruxelles barricadée, dimanche 22 novembre. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA

Publié le 23 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Au terme de 19 perquisitions menées par la police dimanche soir, « aucune arme ni explosif n’a été découvert au cours de ces opérations qui se sont déroulées sans incident notoire », a indiqué le porte-parole du parquet, Eric Van der Sypt.

Toutefois, lors d’une perquisition dans un snack-bar de la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean, un véhicule s’est dirigé en direction de policiers qui ont ouvert le feu à deux reprises, a ajouté M. Van der Sypt. À son bord, «un individu blessé a été arrêté », a précisé le porte-parole du parquet, soulignant qu’il était impossible à ce stade de dire s’il y avait un lien entre cette arrestation et l’enquête en cours.

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Salah Abdeslam, ennemi numéro un introuvable 

Parmi les suspects activement recherchés figure Salah Abdeslam, un Français de 26 ans résidant en Belgique, qui aurait joué au minimum un rôle de logisticien dans les attentats de Paris qui ont fait 130 morts. 10 jours après, il reste introuvable.

L’homme, « ennemi public numéro un » pour la presse belge, aurait été exfiltré vers la Belgique quelques heures après les attentats de Paris, selon deux hommes qui disent l’avoir aidé. Selon l’avocate de l’un d’entre eux, Salah Abdeslam semblait « extrêmement énervé » durant le trajet et « peut-être prêt à se faire sauter ».

Bruxelles reste barricadée 

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Conséquence, Bruxelles sera encore en « alerte maximale » lundi, quadrillée par l’armée et quasiment à l’arrêt face à des menaces « sérieuses et imminentes » d’attentats semblables à ceux de Paris. Une situation inédite dans la capitale de l’Europe, les crèches, les écoles, les universités et le métro resteront fermés lundi.

« Ce que nous redoutons ce sont des attaques similaires à Paris, avec plusieurs individus, avec des offensives à plusieurs endroits » avec pour cibles potentielles « des endroits très fréquentés », a précisé, le ton grave, le Premier ministre belge.

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Les médias et réseaux sociaux priés de ne rien divulguer 

Outre la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean, liée à plusieurs affaires terroristes, les perquisitions ont eu lieu dans le reste de l’agglomération bruxelloise. Le porte-parole du parquet s’est refusé, dans l’intérêt de l’enquête, à divulguer tout autre détail.

Il a toutefois tenu à remercier la presse et les utilisateurs des médias sociaux pour avoir tenu compte des nécessités des opérations en cours. Dans la soirée, la police avait expressément demandé aux médias et aux réseaux sociaux de ne pas diffuser d’informations sur le déroulement et la configuration des lieux, et de s’abstenir de filmer en direct les opérations en cours.

La réplique humoristique des Belges 

À la place, les Belges ont envahi la toile de petits chats. Un site parodique, NordPresse, avait lancé le mouvement en milieu de semaine en créant le personnage d’«Abou Miaou », un chat portant une ceinture d’explosif, présenté comme le véritable instigateur des attentats du 13 novembre à Paris. Plutôt que de décrire ce qu’ils voyaient de leur fenêtre, les Bruxellois ont publié des photos de chatons dans toutes les positions :

Une diversion par les chatons que la police belge n’a pas manqué de remercier, toujours avec humour :

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