Mali : les assaillants ont eu des complices dans l’attaque du Radisson blu de Bamako
L’enquête se poursuit alors que le Mali entame un deuil national de trois jours après l’attaque meurtrière du Radisson blu de Bamako, qui a fait au moins 21 morts selon le bilan des autorités maliennes et 22 selon la Minusma et des sources hospitalières. Les enquêteurs en sont désormais certains : les auteurs de l’attaque « ont bénéficié de complicités ».
« L’enquête avance » et elle permettra de « débusquer rapidement les auteurs [de l’attaque] et les traduire devant la justice », a déclaré Boubacar Sidiki Samaké, procureur du pôle juridique spécialisé dans la lutte contre le terrorisme à Bamako, qui dirige les investigations. « Ce qui est évident, c’est qu’ils ont bénéficié de complicités pour venir à l’hôtel, […] et ils ont bénéficié de complicités pour commettre le forfait », a ajouté Boubacar Sidiki Samaké.
Une valise remplie de grenades découverte
Dans le hall de l’hôtel, les enquêteurs ont mis la main sur une valise contenant des grenades et appartenant aux assaillants, a-t-il indiqué. Selon lui, des spécialistes français en criminalité sont arrivés au Mali pour aider à l’identification des corps. La mission de l’ONU au Mali (Minusma) participe également à l’enquête.
Le Radisson Blu a été attaqué le 20 novembre au matin par des hommes armés qui y ont retenu quelque 170 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par les forces spéciales françaises et par des agents des États-Unis et de la Minusma, sont intervenues et ont « exfiltré » 133 personnes, selon le ministère malien de la Sécurité.
Deux revendications
D’après des sources policière et de sécurité maliennes, l’enquête s’oriente vers « plusieurs pistes », sans certitude sur le nombre et la nationalité des auteurs de l’attaque. Deux groupes jihadistes distincts l’ont successivement revendiquée : le groupe jihadiste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, « avec la participation » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le groupe jihadiste du centre du Mali, le Front de libération du Macina (FLM).
Au moins trois suspects, complices présumés, étaient activement recherchés. Interrogé sur d’éventuelles arrestations, le procureur Samaké a refusé de se prononcer. Il a tout de même indiqué, sans plus de détails, que des perquisitions et « fouilles domiciliaires » ont été effectuées à Bamako dans le cadre de l’enquête.
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