Tunisie : le berger décapité par des jihadistes n’était pas un informateur, selon le ministre de la Défense

La Tunisie a assuré lundi que le jeune berger décapité par des jihadistes n’avait pas servi d’informateur aux forces de l’ordre, contrairement aux affirmations du groupe ayant revendiqué la veille son meurtre au nom de l’État islamique.

Des Tunisiens lors des funérailles de Mabrouk Soltani, le 15 novembre à Jelma, en Tunisie. © MOKHTAR KAHOULI/AFP

Des Tunisiens lors des funérailles de Mabrouk Soltani, le 15 novembre à Jelma, en Tunisie. © MOKHTAR KAHOULI/AFP

Publié le 23 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Le martyr n’a été employé par aucune partie militaire ou sécuritaire, et les sommes d’argent (mentionnées dans la vidéo de revendication publiée dimanche) ne lui ont pas été remises », a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué, lundi 23 novembre.

Mabrouk Soltani, 16 ans, a été tué le 13 novembre sur le mont Mghilla, dans le centre-ouest de la Tunisie. Un groupe jihadiste se présentant comme Jund al-Khilafa a revendiqué son meurtre au nom de l’État islamique, l’accusant d’avoir collaboré avec les forces de l’ordre pour les informer des mouvements des jihadistes dans la zone.

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Ce qui a été présenté dans la vidéo comme les aveux du jeune berger « sont des propos […] qu’on l’a obligé à dire sous la menace d’une arme », a souligné le ministère. La vidéo vise à « tenter de justifier ce crime atroce et à démontrer la loyauté du groupe qui l’a commis envers l’organisation terroriste dont il a adopté les idées, ainsi qu’à prendre part à la campagne médiatique mondiale visant à montrer à quel point cette organisation peut être sanguinaire », a-t-on ajouté de même source.

« Terroriser les citoyens »

Le ministère a jugé que les groupes jihadistes entendaient « terroriser les citoyens dans les régions » jouxtant les montagnes où ils sont retranchés pour « les obliger à collaborer avec eux et les dissuader de faire leur devoir d’informer les parties sécuritaire et militaire des mouvements de ces éléments ».

Le Premier ministre tunisien Habib Essid avait déjà assuré que le jeune berger n’avait « rien à voir » avec les forces de l’ordre, avançant qu’il avait été tué pour ne pas avoir voulu remettre ses bêtes aux jihadistes.

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