Terrorisme : les frappes s’intensifient contre les revenus pétroliers de Daesh
Les États-Unis, la Russie et la France ont décidé de passer à une étape supérieure dans la lutte contre l’État islamique. Ils s’attaquent désormais davantage aux revenus pétroliers de l’organisation, en frappant leurs camions citernes et leurs raffineries.
Les États-Unis intensifient leurs bombardements contre l’activité pétrolière du groupe État islamique, dont on estime qu’elle génère environ un million de dollars par jour, au moins. « Des avions de chasse américains ont bombardé et détruit dans l’est de la Syrie 283 camions citernes utilisés par le groupe État islamique pour se financer », a ainsi annoncé le Pentagone, lundi 23 novembre.
« Ces frappes réalisées samedi ont été précédées d’un largage de tracts destiné à avertir les chauffeurs des véhicules de se mettre à l’abri, ces hommes n’étant pas considérés comme jihadistes », a expliqué Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone. « Nous avons pris le plus grand soin pour agir humainement, sans causer de victimes civiles », a-t-il assuré.
Tidal Wave II
Lundi dernier, le Pentagone avait déjà affirmé que la coalition conduite par les États-Unis avait détruit 116 camions citernes utilisés par l’État islamique dans l’est de la Syrie, près de la frontière irakienne, à Abou Kamal. L’intensification des frappes avait été décidée après avoir constaté leur faible efficacité jusqu’à présent, avait expliqué le colonel Steve Warren, un porte-parole militaire américain.
La nouvelle campagne a été baptisée Tidal Wave II, en référence à l’opération Tidal Wave menée par l’aviation alliée, depuis Benghazi en Libye, pendant la Seconde guerre mondiale contre des raffineries en Roumanie, pour diminuer les ressources pétrolières des puissances de l’Axe.
Russes et Français aussi de la partie
L’armée russe a de son côté annoncé lundi avoir détruit des colonnes de camions citernes et des raffineries dans le nord et l’est de la Syrie. On sait également que la France a opéré des frappes sur des installations pétrolières contrôlées par l’État islamique et que celle-ci devrait s’intensifier, notamment grâce à l’arrivée du porte-avion Charles de Gaulle dans la zone.
La région de Deir ez-Zor, capitale de la province de l’Euphrate, à 450 kilomètres de Damas, devrait être particulièrement ciblée. Selon des sources américaines, celle-ci représente en effet deux tiers des ressources financières de l’État islamique. Elle est également connue comme un point de chute des jihadistes français.
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