Vers un décollage de l’UEMOA ?

Grâce au retour au premier plan de la Côte d’Ivoire, l’Union économique et monétaire ouest-africaine s’affiche comme la sous-région la plus dynamique de toute l’Afrique.

Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. © DR

Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. © DR

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 14 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

Portée par la relance de la Côte d’Ivoire (près de 40 % du PIB de la zone), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui regroupe huit pays d’Afrique de l’Ouest ayant le franc CFA en commun, devrait afficher cette année la plus forte croissance sous-régionale en Afrique. D’à peine 1 % en 2011, elle pourrait dépasser les 6 % en 2012. Même si elle n’atteint que 5,3%, comme la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest vient de l’indiquer récemment, la performance sera toujours au-dessus de la moyenne du continent, autour de 5 %. « Le redressement de la Côte d’Ivoire aura un impact positif sur les pays enclavés [Niger, Mali, Burkina Faso, NDLR], grâce à la reprise des échanges commerciaux, des envois de fonds et des investissements », indique le Fonds monétaire international (FMI).

L’UEMOA compte le premier producteur africain de coton et l’un des leaders mondiaux de la production d’uranium

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Alors que la crise au Mali (5 % de croissance en moyenne ces dernières années) et l’instabilité en Guinée-Bissau font planer quelques incertitudes sur la zone, le rétablissement ivoirien ouvre tout de même des perspectives favorables. Dans une étude récente, Ecobank est encore plus optimiste et table sur une croissance moyenne de 7,8 % pour la zone dans les trois prochaines années. La seule Côte d’Ivoire devrait enregistrer une progression de 8 % en 2012 et de 6,5 % l’année suivante, selon la Banque africaine de développement (BAD). Mais le président Alassane Ouattara table pour sa part sur 10 % sur trois ans à partir de 2013.

Même si l’ampleur des besoins de financements de la Côte d’Ivoire pourrait assécher le marché financier régional et pénaliser les autres pays de la zone, la sortie de plus d’une décennie de crise devrait contribuer au renforcement de l’intégration et à l’accélération des projets régionaux. Par exemple : celui du Fonds de développement énergie (FDE), dont l’objectif est de résorber le déficit énergétique de la sous-région en capitalisant notamment sur son potentiel hydroélectrique.

Autres atouts de l’UEMOA : un marché de plus de 90 millions de consommateurs et au moins trois grands ports (Abidjan, Lomé et Cotonou) permettant de desservir la sous-région. Celle-ci compte aussi, avec le Burkina Faso, le premier producteur africain de coton et, avec le Niger, l’un des leaders mondiaux de la production d’uranium. 

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