Renault va implanter une usine en Algérie

Renault, qui négocie depuis plus de deux ans l’implantation d’une usine en Algérie, a signé avec les autorités de ce pays un protocole d’accord, mais les discussions continuent en vue d’un texte définitif, a indiqué vendredi le constructeur automobile.

Dans la région, Renault est déjà solidement implanté au Maroc (ici, à Casablanca). © Renault

Dans la région, Renault est déjà solidement implanté au Maroc (ici, à Casablanca). © Renault

Publié le 4 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

La signature du document est intervenue le 25 mai mais, a-t-elle souligné, « il n’y a à ce stade rien de décidé » en termes de calendrier pour la future implantation, ou en ce qui concerne les modèles qui y seraient fabriqués.

Dans un premier temps, une autre porte-parole du constructeur, sollicitée pour confirmer des informations du Figaro évoquant « un accord préalable », avait fait état de la signature d’un « accord-cadre » entre Renault et Alger.

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Interrogé sur la clientèle visée, le constructeur a expliqué que les voitures de l’usine seraient destinées au marché local. Mais il se refuse à donner plus d’informations, compte tenu des discussions en cours. Dans la région, Renault a déjà une unité, à Tanger (Maroc), dont l’essentiel de la production est destiné à l’exportation.

Alger veut un projet ambitieux

Selon le Figaro, l’usine d’Algérie fabriquera initialement la voiture la plus vendue par Renault en Algérie: la Symbol, une Clio II à coffre apparent. Les discussions traînent en longueur car les deux parties s’affrontent sur le lieu d’implantation: le gouvernement algérien privilégie le site de Jijel, une ville portuaire située à 350 kilomètres à l’est d’Alger, pour des raisons d’aménagement du territoire, alors que Renault préférerait la banlieue d’Alger où il est plus facile de trouver de la main-d’oeuvre qualifiée.

Le gouvernement algérien semble aussi vouloir un projet plus ambitieux, concernant le volume de production, que celui poussé par le groupe français. Fin avril, le ministre de l’Industrie Mohamed Benmeradi avait reconnu que Renault n’était pas satisfait du lieu d’implantation proposé, « loin du bassin d’emploi et n’offrant pas les opportunités nécessaires ».

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Début février, le PDG de Renault Carlos Ghosn avait indiqué qu’aucune décision n’avait encore été prise par le constructeur sur ce projet alors que M. Benmeradi avait assuré quelques jours auparavant qu’Alger et Renault étaient sur le point de signer un protocole d’accord.

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