La SFI au capital d’Amen Bank ?

La SFI, filiale de la Banque mondiale, pourrait prendre 10% du capital de la banque tunisienne Amen Bank. En ligne de mire : des développements bancaires en Algérie, en Libye et au sud du Sahara.

L’entrée de la SFI a été autorisée hier en Assemblée générale. © AFP

L’entrée de la SFI a été autorisée hier en Assemblée générale. © AFP

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 1 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Fin du suspens chez Amen Bank. Le nom du « mystérieux partenaire étranger », évoqué par la banque tunisienne début mai, a été révélé hier par la direction générale d’Amen Bank au cours d’une Assemblée générale extraordinaire. Selon plusieurs courtiers présents sur place, il s’agit de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, décidément incontournable en Afrique.

45 millions d’euros environ

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Si les discussions aboutissent, la SFI pourrait prendre d’ici la fin de l’année 10% du capital, en injectant environ 90 millions de dinars (45 millions d’euros) dans les fonds propres d’Amen Bank. Cotée sur la Bourse de Tunis, la cinquième banque tunisienne et la trentième en Afrique du Nord par le total de bilan souhaiterait utiliser ces nouveaux capitaux pour développer une activité bancaire en dehors de la Tunisie.

A priori en Algérie, où Amen Bank est déjà active dans le leasing, et en Libye. La forme exacte n’a pas été précisée, mais l’annonce laisse la communauté financière circonspecte : « Dans ces deux pays, avoir une activité bancaire demande d’énormes moyens qu’Amen Bank n’a pas, même avec la SFI », souligne un courtier.

La filiale bancaire du groupe Ben Yedder a également remis au goût du jour un éventuel développement au sud du Sahara. De ce point de vue, le rapprochement avec la SFI, qui travaille avec de nombreuses banques subsahariennes, semble avoir du sens. La banque tunisienne avait déjà évoqué cette piste il y a quelques années et, même si elle a approché plusieurs établissements, notamment en Côte d’Ivoire, cela n’avait rien donné. Entre-temps, les banques les plus intéressantes au sud du Sahara ont été vendues. Et celles qui ne l’ont pas été sont bien plus coûteuses qu’avant. « Amen Bank a une liquidité un peu serrée et elle est plutôt sous-provisionnée, poursuit un courtier. À ce titre, ses ambitions africaines me paraissent hors de propos. »

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