L’Algérie veut durcir les sanctions contre les candidats au jihad

Un nouveau projet de loi veut punir ceux tentés de rallier des organisations terroristes. À l’instar des pays de la région, l’Algérie veut intensifier sa lutte contre les réseaux de Daesh.

L’armée algérienne en prospection à Tizi Ouzou. © AP/SIPA

L’armée algérienne en prospection à Tizi Ouzou. © AP/SIPA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 24 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement algérien prépare un amendement du Code pénal qui va criminaliser tout départ à l’étranger pour participer à des opérations terroristes. L’amendement punit d’une peine de prison de 5 à 10 ans, assortie d’une amende de 870 à 4350 euros « tout acte de déplacement des Algériens ou de ressortissants étrangers résidant en Algérie d’une manière légale ou illégale, vers un autre État afin de commettre, inciter à commettre ou s’entraîner à commettre des actes terroristes », a indiqué lundi 23 novembre l’agence officielle APS.

Les mêmes peines seront appliquées à ceux qui recrutent ou qui financent les départs vers des organisations terroristes par Internet ou n’importe quel autre moyen.

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L’Algérie, marquée par l’expérience sanglante des années 1990, veut intensifier sa lutte contre les réseaux jihadistes comme tous les pays de la région. Parallèlement au renforcement des mesures sécuritaires, elle a lancé un programme de réforme de son système religieux, comprenant, entre autres, la formation d’imams et de morchidates (conseillères religieuses) dans les mosquées.

Le Maroc et la Tunisie se protègent

En janvier, au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo, le Maroc avait annoncé un durcissement de sa législation anti-terroriste afin de lutter contre le départ de jihadistes vers l’Irak ou la Syrie avec des peines qui peuvent aller jusqu’à 15 ans de prison.

En juillet, la Tunisie s’est également protégée en termes législatifs en se dotant d’une nouvelle loi antiterroriste destinée à lutter contre les attaques jihadistes après les massacres du Bardo et de Sousse.

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