Si les chefs d’État africains ne se sont pour le moment pas illustrés par leurs condamnations de l’attentat qui a fait au moins douze morts à Tunis mardi 24 novembre, les Tunisiens ont tout de même reçu le soutien de chefs d’État et de personnalités politiques du monde entier.

En Tunisie

Moncef Marzouki. L’ancien président tunisien, qui a lui même été visé par un projet d’assassinat, a déclaré que les terroristes n’avaient « aucun projet politique ». « Ils veulent installer la peur afin que personne ne vive une vie normale, et la seule réponse à apporter à ces gens est d’avoir confiance en vous, en votre pays, en votre drapeau, en votre patrie, et de continuer à vivre à votre de façon normale… », a-t-il ajouté.

Rached Ghannouchi. Le leader du parti islamiste Ennahdha a estimé que « la Tunisie [était] plus grande que ce que les terroristes [voulaient] en faire. « Leur tentative de sabotage ne réussira pas grâce à la cohésion de notre peuple et à la bravoure de nos forces de sécurité », a-t-il poursuivi.

Mehdi Jomâa. L’ancien Premier ministre tunisien appelle à « l’union nationale ». « La main traître du terrorisme frappe le centre-ville et s’étend à l’institution de la garde présidentielle… Il est temps d’abandonner les dissensions et la surenchère et d’aller à l’essentiel à travers une union nationale », a-t-il expliqué.

À l’international

François Hollande. Le président français a condamné « avec la plus grande fermeté ce lâche attentat qui vient de nouveau de frapper Tunis. Mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et à tous les Tunisiens que je veux assurer de ma pleine solidarité. À Tunis comme à Paris, c’est le même combat pour la démocratie contre l’obscurantisme. La France est plus que jamais aux côtés de la Tunisie, de ses autorités et de ses forces de sécurité, dans ces moments douloureux. »

Les États-Unis. Le département d’État a « fermement condamné l’attaque terroriste » de Tunis, selon un communiqué. Il a en outre assuré que les Américains continueraient « à soutenir le peuple tunisien qui s’efforce de bâtir un avenir démocratique et prospère pour son pays ».

Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’ONU a également adressé le soutien de la communauté internationale à la Tunisie : « Les Nations unies continueront à être aux côtés du peuple tunisien dans sa lutte contre le fléau du terrorisme et dans ses efforts pour consolider et renforcer sa démocratie. »

Le Conseil de sécurité des Nations unies. Les membres du Conseil de Sécurité ont fermement condamné l’attentat. Ils ont par ailleurs souligné, dans un communiqué, « qu’aucune attaque terroriste ne peut inverser le chemin pris par la Tunisie vers la démocratie et ses efforts pour la reprise économique et le développement » appelant l’ensemble des membres « à coopérer activement avec les autorités tunisiennes » afin « de traduire les auteurs, organisateurs, financiers et commanditaires de cet acte de terrorisme devant la justice ».

L’Algérie. « L’Algérie, qui a souffert des affres du terrorisme, est pleinement convaincue que toutes les méthodes de terreur, aussi sanguinaires soient-elles n’affecteront pas la détermination du peuple tunisien frère à avancer dans l’édification de ses institutions démocratiques et relever tous les défis, à leur tête, le défi que représente le terrorisme étranger à nos valeurs, histoire et tout ce qui nous est sacré », lit-on dans un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

Le Qatar. L’émirat a condamné vivement l’attentat et réitéré son soutien aux efforts tunisiens pour instaurer la sécurité et la stabilité dans le pays. Le communiqué présente également les condoléances du Qatar aux familles des martyrs et blessés.

L’Égypte. Un communiqué de la présidence condamne l’attentat de Tunis et exprime sa solidarité avec la Tunisie et son soutien à tous les efforts internationaux contre le terrorisme, qui est aussi très prégnant au pays des Pharaons.

La Jordanie. Le gouvernement jordanien a vivement condamné l’attentat et exprimé son soutien à la Tunisie, réitérant son appel à la communauté internationale à faire face au terrorisme par tous les moyens.

En France

Manuel Valls. Outre le président François Hollande (voir plus haut), le Premier ministre français a lui aussi condamné l’attaque de Tunis. Il a notamment estimé que cette dernière montrait que « toutes les démocraties sont aujourd’hui dans la cible du terrorisme ». « La démocratie tunisienne est de nouveau attaquée, c’est la raison pour laquelle nous devons la défendre et comprendre que toutes les démocraties sont aujourd’hui dans la cible du terrorisme, quel qu’il soit, et notamment de Daesh. » « Pourquoi on attaque la Tunisie ? Parce que c’est un exemple, c’est un printemps arabe réussi grâce à la jeunesse et au peuple tunisien. C’est le contre-exemple que certains veulent abattre, donc il faut soutenir cette démocratie qui fait face avec beaucoup de courage à de nombreux défis et notamment le défi terroriste », a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République « condamne avec la plus grande fermeté » l’attentat, dans un communiqué. « Après l’attentat contre le musée du Bardo à Tunis et l’attaque de Sousse d’une rare violence le 26 juin dernier, la Tunisie est une nouvelle fois frappée par le terrorisme », déplore-t-il.