Sénégal : savez-vous ce que font les webactivistes africains réunis à Dakar ?

Une première rencontre physique des blogueurs et cyberactivistes africains s’est ouverte jeudi à Dakar. Une initiative du Sénégalais Cheikh Fall qui rassemble 150 participants jusqu’au 28 novembre.

Fadel Barro, cofondateur de Y’en a marre, et les militants prodémocratie congolais à Dakar, le 26 novembre 2016. © Fadel Barro/Twitter

Fadel Barro, cofondateur de Y’en a marre, et les militants prodémocratie congolais à Dakar, le 26 novembre 2016. © Fadel Barro/Twitter

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Publié le 26 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« C’est historique ! » Le jeune développeur sénégalais Cheikh Fall, initiateur du projet, a confié, jeudi 26 novembre à Jeune Afrique, qu’il était « plus que satisfait » de cette « première activité physique » des « Africtivistes », entendez les webactivistes africains.

Du 26 au 28 novembre en effet, des jeunes africains venus de quatre coins du continent, mais aussi ceux de la diaspora (Europe et États-Unis en particulier) se sont donnés rendez-vous à Dakar pour lancer officiellement la « Ligue des blogueurs et cyber-activistes africains pour la démocratie ».

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Plus de 30 pays africains représentés

Très présents sur les réseaux sociaux, ces webactivistes africains, actifs dans 35 pays – de l’Afrique du Sud à l’Algérie, en passant notamment par les deux Congo, le Kenya, le Togo, le Burkina ou encore la Côte d’Ivoire – vont discuter des questions qui les unissent : « engagement citoyen, démocratie participative, transparence, bonne gouvernance et circulation de l’information », précise Cheikh Fall.

Établir un lien entre les institutions publiques et les acteurs de la société civile.

À en croire son initiateur, cette rencontre de Dakar vise, outre le lancement officiellement de la plateforme africtivistes.org, à « créer une synergie d’actions autour des questions liées notamment à l’engagement citoyen ».

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« Il s’agit aussi de tenter d’établir un lien entre les institutions publiques et les acteurs de la société civile que nous sommes, en leur faisant comprendre que nous ne sommes pas des adversaires mais plutôt des partenaires », commente Cheikh Fall.

Et à terme, les « Africtivistes » espèrent même avoir un « statut observateur » au sein des organisations continentales ou régionales sur le continent.

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D’autant que, dans certains pays du continent, les autorités ne voient toujours pas d’un bon œil l’émergence de ces mouvements pro-démocratie. À la mi-mars, des jeunes du collectif congolais Filimbi et de la Lucha, du Balai citoyen burkinabè et de Y’en a marre sénégalais avaient  été accusés par Kinshasa, entre autres, d’atteinte à la sûreté de l’État.

Si certains avaient pu être relâchés depuis, le militant Fred Bauma (Lucha) et Yves Makwambala (Filimbi) croupissent encore dans l’enfer de Makala, la prison de la capitale congolaise. Malgré les nombreux appels en faveur de leur libération.

Youssou Ndour chez les « Africtivistes »

Youssou Ndour lui a prévu de venir s’entretenir avec les webactivistes africains, regroupés à Dakar. Avant son intervention prévue vendredi, le chanteur sénégalais a salué l’initiative.

Pour Cheikh Fall, « avec Youssou Ndour, ce sera l’occasion de confronter l’engagement citoyen d’hier avec celui d’aujourd’hui ». L’Africtivisme 2.0.

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