Nigeria : de nombreux morts dans un attentat-suicide lors d’une procession chiite près de Kano

Un kamikaze s’est fait exploser jeudi au milieu d’une procession de musulmans chiites à Dakasoye, village situé à 20 kilomètres de la ville de Kano, dans le nord-est du Nigeria. Il y aurait « des dizaines de morts », selon les organisateurs.

Des femmes et des enfants près d’une maison incendiée par Boko Haram, le 26 mai 2015. © Jossy Ola/AP/SIPA

Des femmes et des enfants près d’une maison incendiée par Boko Haram, le 26 mai 2015. © Jossy Ola/AP/SIPA

Publié le 27 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Il est trop tôt pour établir un bilan précis des victimes », a déclaré, le 27 novembre, un des organisateurs de la procession de musulmans chiites à Dakasoye, à 20 kilomètres au sud de Kano, dans le nord-est du Nigeria.

Quelques minutes plutôt, un kamikaze s’était fait exploser au milieu de participants de cette cérémonie. « Il y avait une foule énorme », précise cet organisateur. À l’en croire, l’attentat-suicide aurait fait « des dizaines de morts ».

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« Nous avons perdu 21 personnes et plusieurs autres ont été blessées », a indiqué pour sa part Muhammad Turi, un membre du Mouvement islamique du Nigeria.

« Plus tôt, un premier kamikaze avait été arrêté et avoué qu’un second se trouvait dans la foule », explique le communiqué publié sur le site du Mouvement islamique au Nigeria.

« L’autre suspect est sous bonne garde »

L’autre kamikaze s’est alors « précipité dans la foule et a déclenché ses explosifs avant d’avoir pu être identifié, lorsqu’il a réalisé que son complice avait été arrêté », ajoute un des organisateurs de la procession, affirmant que « l’autre suspect est sous bonne garde ».

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Les deux kamikazes, habillés en noir, comme tout le monde présent à la cérémonie, étaient envoyés par Boko Haram, si l’on croit le suspect arrêté.

« Ils faisaient partie des jeunes gens enlevés par Boko Haram dans la ville de Mubi, dans l’État de Borno l’an passé et emmenés dans la forêt de Sambisa où on leur a imposé un entraînement militaire. Ils ont été envoyés à Kano il y a 11 jours et gardés dans une maison spécifiquement pour cette attaque », a détaillé l’organisateur.

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Les fidèles participaient en effet à une marche symbolique de Kano à Zaria, dans l’État voisin de Kaduna, où le Cheikh Zakzaky est basé, pour marquer le 40e jour du deuil chiite de l’Achoura. L’arrivée à Zaria, prévue le 3 décembre, était censée coïncider avec le rassemblement de pèlerins dans la ville irakienne de Kerbala où se trouve le tombeau de l’imam Hossein.

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