Zinc : « Il faut s’attendre à une légère remontée du cours »

Le marché du zinc rime avec déprime depuis que le négociant Glencore a décidé, le 9 octobre, de réduire sa production de 500 000 tonnes – soit 4 % de l’offre mondiale – pour stopper la chute du cours.

Vue de la mine de de zinc de Perkoa au Burkina Faso. © Blackthorn Resources

Vue de la mine de de zinc de Perkoa au Burkina Faso. © Blackthorn Resources

Weinberg
  • Eugen Weinberg

    Eugen Weinberg est directeur de recherche pour les matières premières chez Commerzbank.

Publié le 9 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Si ce dernier a bondi ce jour-là de 10 %, passant de 1 670 à 1 840 dollars la tonne, il a depuis lors décroché. Le 16 novembre, il se négociait à moins de 1 590 dollars la tonne, soit un recul de 5 % par rapport à la date de l’annonce, reflétant la myopie du marché et l’inquiétude des acteurs. Le minerai a perdu près de 30 % de sa valeur depuis le début de l’année. Le ralentissement en Chine – qui absorbe 40 % de la production mondiale -, un dollar fort et la défiance générale à l’égard des matières premières expliquent cette tendance à la baisse. En outre, les excédents accumulés et le gonflement ces dernières semaines des stocks du London Metal Exchange ont accentué la donne.

La décision du trader suisse – qui pèse pour 11 % sur le marché du zinc – de fermer certaines mines vient confirmer la prédiction du Groupe d’étude international sur le plomb et le zinc, qui anticipait un déficit du minerai pour les prochains mois du fait de nombreuses fermetures. Modestes producteurs, les pays africains (Maroc, Namibie, Afrique du Sud…) semblent pour le moment épargnés.

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La bonne nouvelle est que l’on a atteint un plancher dans la chute du cours. Au prix actuel, l’exploitation d’une mine n’est guère rentable, et ce sont les petits producteurs qui pâtissent le plus de cette conjoncture. Il faut donc s’attendre à une stabilisation, voire à une légère remontée du cours dans les semaines à venir, dans la mesure la demande restera robuste. Par contre, on assistera à de nouvelles fermetures et à des reports d’investissements, risquant d’installer le marché dans un déficit structurel.

Cours au London Metal Exchange (en dollars par tonne) © J.A.

Cours au London Metal Exchange (en dollars par tonne) © J.A.

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