Sucre : Somdiaa investit 320 millions d’euros

Le groupe agro-industriel français, leader en Afrique subsaharienne francophone, veut augmenter ses capacités et développer des usines de production d’énergie.

A la tête de Somdiaa, Alexandre Vilgrain souhaite aider les pays africains à améliorer la sécurité alimentaire. © Bruno Levy/J.A.

A la tête de Somdiaa, Alexandre Vilgrain souhaite aider les pays africains à améliorer la sécurité alimentaire. © Bruno Levy/J.A.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 30 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Groupe Somdiaa annonce l’investissement de plus de 320 millions d’euros (210 milliards de FCFA) pour mener à bien son plan de développement 2012-2017 dans l’industrie sucrière. La demande de sucre étant croissante en Afrique et le continent étant très largement en déficit de production, le groupe français « souhaite consolider ses parts de marché et contribuer ainsi à la croissance de la filière agro-alimentaire dans la région », a indiqué Somdiaa dans un communiqué.

Toutes les filiales sucrières du groupe sont concernées par ce plan de développement : la Sosucam au Cameroun, la CST au Tchad, la Saris au Congo ainsi que les trois sucreries récupérées début 2011 auprès du Groupe Castel : la Sucaf au Gabon, la Sucaf RCI en Côte d’Ivoire, la Sucaf en Centrafrique. Au Cameroun, la production devrait augmenter de 60 000 tonnes d’ici 2017, au Tchad de 10 700 tonnes. Dans ce dernier pays, l’installation d’une nouvelle usine à Bahr Sara, sur un affluent du Chari, est prévue, pour 12 000 hectares de surfaces cultivées en 2017 et 500 tonnes de cannes par heure de capacité. En Côte d’Ivoire, la production devrait atteindre 122 000 tonnes en 2017 et au Gabon 30 800 tonnes. Au Congo, les investissements concerneront l’amélioration de la productivité de l’usine et des rendements agricoles sans augmenter les capacités « car la SARIS produit déjà suffisamment pour satisfaire pleinement les besoins nationaux », explique-t-on du côté de Somdiaa.

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Exporter de l’électricité

« L’objectif global de ces investissements est d’augmenter la production sucrière de ces pays, en augmentant les capacités des complexes sucriers mais aussi en améliorant les rendements des différentes activités du groupe », précise Somdiaa. L’agro-industriel, également actif dans la farine, le coton, l’aviculture et l’alimentation animale, prévoit également de renforcer sur chaque usine sucrière les systèmes de cogénération, avec la possibilité d’exportation d’électricité sur les réseaux locaux en cas d’excédent.

« Nous souhaitons avec ce plan de développement renforcer notre présence sur les marchés, tout en optimisant les co-produits des sucreries pour produire de l’énergie par exemple », précise Alexandre Vilgrain, PDG de Somdiaa. Avec 420 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011, le groupe est l’un des principaux acteurs de l’agro-industrie en Afrique francophone. Son capital est détenu par les familles Vilgrain et Castel.

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