Sonatrach met les gaz
Dans une interview accordée au quotidien algérien El Moudjahid, le PDG de Sonatrach Abdelhamid Zerguine a dévoilé les plans de développement de l’entreprise publique algérienne.
La raffinerie de Skikda fait partie du plan de réhabilitation des capacités de raffinage du géant pétrolier algérien. © sonatrach-dz.com
Publié le 30 mai 2012 Lecture : 2 minutes.
Installé depuis six mois à la tête de la société publique, Abdelhamid Zerguine imprime sa marque sur le futur du douzième groupe de pétrole mondial. Le géant national des hydrocarbures algérien prévoit des investissements de plus de 68 milliards de dollars entre 2012 et 2016. Environ 82% de cette somme sera allouée à des activités d’exploration-production, 9% aux activités de raffinage ou encore 8% à des infrastructures de transport. D’après le nouveau PDG, les projets d’exploration envisagés devraient permettre d’atteindre une production de 234 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP) dès 2016 contre 206 millions de TEP actuellement.
Relancer la capacité de raffinage
Sonatrach veut consacrer 4,2 milliards de dollars pour réhabiliter la raffinerie d’Arzew, remise en marche en début d’année, ouvrir celle de Skikda, qui doit être livrée en août 2012, et relancer celle d’Alger dès 2013. Ce programme de rénovation des implantations devrait permettre d’atteindre une capacité de traitement annuelle de quelque 26 millions de tonnes de pétrole brut contre 22 millions auparavant. Par ailleurs, l’Algérie prévoit de construire cinq nouvelles raffineries de pétrole, trois dans la zone des Hauts Plateaux, une au Sud et une dans la région Centre. Ces nouvelles structures devraient plus que doubler la capacité de raffinage du pays avec une capacité de traitement supplémentaire de 30 millions de tonnes de pétrole brut.
Explorer de nouveaux territoires
À l’international, Sonatrach vise des blocs d’exploration au Niger, au Mali, en Mauritanie et en Libye où ses activités devraient reprendre prochainement.
Abdelhamid Zerguine rappelle également l’importance grandissante des activités de Sonatrach en Amérique latine (participation de 10% dans le champ de pétrole de Camisea au Pérou) et en Europe (actionnaire à 36% du gazoduc transméditerranéen Medgaz et à 49% de l’usine Propanchem à Taragone en Espagne). En Algérie, la société envisage la possibilité de se lancer dans l’exploration offshore et s’intéresse plus particulièrement à deux zones : Annaba-Béjaïa et Ténès-Mostaganem.
Les réserves d’hydrocarbures de l’Algérie sont évaluées à quatre milliards de TEP. En 2011, les recettes de Sonatrach ont atteint 72 milliards de dollars, soit une hausse d’environ 29% par rapport à 2010.
