Congo : Olam veut valoriser ses forêts autrement

La Congolaise Industrielle des Bois, filiale au Congo (Brazzaville) du groupe singapourien Olam, vient d’annoncer une initiative pionnière dans la région pour la préservation des forêts.

Avec un mécanisme comme le REDD+, préserver les forêts aussi peut rapporter. © DR

Avec un mécanisme comme le REDD+, préserver les forêts aussi peut rapporter. © DR

Publié le 29 mai 2012 Lecture : 1 minute.

La filiale d’Olam International au Congo-Brazzaville, CIB (Congolaise Industrielle des Bois), vient d’annoncer avoir conclu un partenariat public-privé avec le gouvernement congolais afin de mettre en oeuvre un nouveau cadre lui permettant de tirer profit des forêts sans les exploiter. Il essaiera ce système dans sa concession de Pikounda Nord, située au coeur du bassin du Congo et d’une étendue de 92 530 hectares.

Il s’agit de la première expérimentation dans cette région en partenariat avec le REDD+ (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation in Developing Countries). Comme son nom l’indique, ce programme de l’ONU vise à réduire les émissions de carbone liées à la déforestation dans les pays en développement et cherche à attirer l’attention sur les bénéfices économiques qui résultent de la préservation des écosystèmes à moyen/long-terme, en contraste avec les gains liés à leur exploitation immédiate.

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Puits de carbone

Pour les pays en développement, tout le problème consiste à créer une incitation à la préservation des forêts. L’objectif de ce projet pilote consiste donc à valoriser la forêt comme « puits de carbone » et d’en obtenir des crédits sur les marchés d’échange volontaire de carbone comme, par exemple, le Chicago Climate Exchange.

En outre, selon Olam, bien que la concession Pikounda Nord n’abrite pas directement d’habitants, un système de partage de revenus a été mis en place en association avec le gouvernement congolais afin que les communautés locales environnantes bénéficient de ce nouveau système.

Propriété d’Olam depuis janvier 2011, CIB gère 1,4 million d’hectares de concession au Congo, dont 1,3 million est certifié, la zone contiguë la plus étendue de ce type dans le monde. D’autre part, au Congo, 2 millions d’hectares sont écocertifiés, ce qui fait de ce pays d’Afrique centrale le premier au monde en termes de surface d’exploitation écocertifiée en forêt naturelle.

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