RDC : l’opposition refuse le dialogue proposé par Kabila et appelle à de nouvelles manifestations

Les deux principales coalitions de l’opposition congolaise, Le G7 et la Dynamique, ont annoncé lundi qu’elles ne prendront pas part au « dialogue national inclusif » convoqué par le président Kabila. Elles appellent également le peuple à se « lever et à marcher ».

Concertation entre le « G7 » et la Dynamique de l’opposition en RDC, le 30 novembre 2015 à Kinshasa. © Martin Fayulu/Twitter

Concertation entre le « G7 » et la Dynamique de l’opposition en RDC, le 30 novembre 2015 à Kinshasa. © Martin Fayulu/Twitter

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Publié le 30 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons voulu démontrer qu’en des situations de péril, nous sommes capables de nous mettre ensemble pour sauver la démocratie ». Charles Mwando Nsimba, ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale et désormais à la tête du « G7 », le groupe des frondeurs exclus de la coalition au pouvoir, a justifié en ces termes, lundi 30 novembre, la rencontre, le même jour à Kinshasa, entre son regroupement politique et la Dynamique de l’opposition congolaise – dans laquelle on retrouve entre autres l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba.

Quarante-huit heures après « l’appel pathétique de la patrie » lancé par le président Joseph Kabila invitant tous ceux qui hésitent encore à participer au prochain « dialogue national inclusif », les deux principales coalitions de l’opposition congolaise campent donc sur leur position et émettent une fin de non-recevoir au président congolais, soupçonner de vouloir se maintenir au pouvoir après le délai légal de son deuxième et dernier mandat en l’état actuel de la Constitution.

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« Appel vibrant à la nation »

Dans une déclaration commune lue devant la presse et leurs militants rassemblés à la paroisse Notre Dame de Fatima, à Kinshasa, les deux coalitions ont également lancé « un appel vibrant à la nation », l’invitant à « se [lever] et à [marcher] pour sauver la démocratie et la Constitution ».

La Dynamique de l’opposition et le G7 disent « non au dialogue, à un [éventuel] gouvernement de transition, au référendum, au glissement » [de la date des futures élections générales, NDLR] et rappellent que les Congolais attendent « avec impatience la prestation de serment, le 20 décembre 2016, du nouveau président de la République élu au suffrage universel ».

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Convaincues que le président Kabila cherche à prolonger son mandat à la tête du pays, les deux regroupements politiques l’accusent de « [s’ériger] en obstacle principal à la démocratie » en RDC.

« Coup d’État constitutionnel » ?

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« En invitant les délégués à son dialogue à ‘réfléchir sur un nouveau système électoral (…)’, M. Kabila ne fait plus de mystère de son intention manifeste, planifiée et délibérée à renverser le régime constitutionnel pour s’accrocher au pouvoir », dénoncent-ils, affirmant qu’il s’agit d’un « véritable coup d’État constitutionnel ».

Pour barrer la route à Joseph Kabila qui arrive fin mandat fin 2016 et qu’il n’a pas encore clairement annoncé son intention de rempiler, ou non, le G7 et la Dynamique de l’opposition préviennent qu’« incessamment, un chronogramme d’actions de grande envergure sera annoncé ». L’ambiance risque donc de se tendre à nouveau dans les prochaines semaines à Kinshasa.

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