Burundi : Ban Ki-moon propose trois options, dont une opération de maintien de la paix
Parmi les trois « options » proposé lundi au Conseil de sécurité par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, celle menant à l’envoi d’une « équipe de soutien » chargée de promouvoir un dialogue politique entre pouvoir et opposition semble tenir la corde.
![Ban Ki-moon est le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. © Cia Pak/UN Photo](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/09/28/Ban-Ki-Moon-Cia-Pak-UN-Photo.jpg)
Ban Ki-moon est le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. © Cia Pak/UN Photo
Dans une résolution adoptée le 12 novembre, le Conseil de sécurité avait appelé à renforcer la présence de l’ONU au Burundi, y compris si nécessaire en déployant des Casques bleus. Mais le Conseil avait laissé à Ban Ki-moon le soin de présenter les « options » envisagées. Le secrétaire général s’est exécuté dans une lettre rendue publique lundi 31 novembre et dans laquelle il « recommande » au Conseil d’adopter pour l’instant « l’option trois », c’est-à-dire l’envoi à Bujumbura d’une simple « équipe de soutien » chargée de promouvoir un dialogue politique entre pouvoir et opposition.
C’est l’option la plus réaliste. L’émissaire de l’ONU pour le Burundi Jamal Benomar a précisé, alors que le Conseil de sécurité se réunissait, qu’une équipe de l’ONU devrait se rendre sur place « bientôt ». Il a aussi indiqué que les pays membres du Conseil, qui ont tenu des consultations à huis clos lundi sur le Burundi, envisageaient de se rendre en visite à Bujumbura. « C’est en discussion entre les membres du Conseil », a-t-il déclaré.
L’équipe de l’ONU devra « travailler avec le gouvernement burundais et les autres protagonistes pour soutenir un processus de dialogue politique crédible » et « conseiller » Bujumbura sur la sécurité et les droits de l’homme, souligne M. Ban dans sa lettre.
Hypothétique mission de maintien de la paix
Le secrétaire général souligne qu’ »étant donné les réalités politiques existantes et les conditions de sécurité sur le terrain », la seule option réaliste pour le moment est une mission politique. Il recommande cependant au Conseil de « réviser le mandat de la présence de l’ONU (au Burundi) en fonction de l’évolution de la situation », ce qui laisse ouverte la possibilité d’une véritable mission de maintien de la paix si la crise dérape.
Il faudrait cependant pour envoyer des Casques bleus l’accord de Bujumbura ou l’adoption d’une autre résolution contraignante du Conseil.
La troisième option évoquée par Ban Ki-moon serait de déployer au Burundi « une mission politique spéciale en bonne et due forme ». La mission politique que l’ONU maintenait au Burundi a quitté le pays en décembre 2014 à la demande pressante du gouvernement. Des observateurs de l’ONU chargés de surveiller les dernières élections ont eux aussi terminé leur mission.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »