RDC : le dialogue national voulu par Joseph Kabila ne convainc pas Félix Tshisekedi

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est dit mardi à Kinshasa frileuse au sujet du dialogue national convoqué par le président Joseph Kabila en vue d’élections apaisées en RDC.

Publié le 2 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« La présence de la communauté internationale est la condition sine qua non de notre participation au dialogue. Si nous ne voyons pas cette présence, nous resterons frileux, donc nous n’irons pas à ce dialogue qui serait une sorte de piège », a déclaré Félix Tshisekedi.

« Ce n’est pas à Joseph Kabila seul de décider de la manière dont les choses devront se faire », a ajouté le secrétaire national aux Relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’opposition historique en RDC.

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Le chef de l’État congolais avait décidé lundi de confier conjointement à la majorité et à l’opposition la modération du dialogue national qu’il a convoqué en vue d’élections apaisées, après avoir annoncé la convocation de ce forum politique qu’il veut inclusif. Selon ce schéma, la communauté internationale serait appelée à jouer un rôle de facilitateur en cas de difficulté majeure.

Les autres composantes de l’opposition refusent le dialogue

« Lors du pré-dialogue nous avons convenu (UDPS et Majorité) que les choses allaient s’articuler autour d’un facilitateur désigné par la communauté internationale », a expliqué le secrétaire adjoint de l’UDPS et fils du président de ce parti, Étienne Tshisekedi.

En juin, l’UDPS avait fait volte-face en déclarant être prête à participer au dialogue envisagé par Joseph Kabila, à condition que celui-ci se tienne sous l’égide de la communauté internationale. Mais la plupart des autres composantes de l’opposition refuse ce dialogue, y voyant une manœuvre du président pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016.

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« Harmoniser les vues »

Dans un communiqué publié mardi, une des principales ONG congolaises, la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV), a également demandé à Joseph Kabila de faire appel rapidement à un facilitateur international susceptible de prendre contact avec tous les partis politiques qui refusent [de participer au] dialogue.

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L’objectif : harmoniser les vues et définir un agenda commun, précis et clair afin de les convaincre à y prendre part. « Il faut retirer de l’agenda du dialogue […] toutes les matières qui suscitent des craintes et autres appréhensions consécutives à la violation de la Constitution », ajoute la VSV.

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