RDC : le dialogue national voulu par Joseph Kabila ne convainc pas Félix Tshisekedi
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est dit mardi à Kinshasa frileuse au sujet du dialogue national convoqué par le président Joseph Kabila en vue d’élections apaisées en RDC.
« La présence de la communauté internationale est la condition sine qua non de notre participation au dialogue. Si nous ne voyons pas cette présence, nous resterons frileux, donc nous n’irons pas à ce dialogue qui serait une sorte de piège », a déclaré Félix Tshisekedi.
« Ce n’est pas à Joseph Kabila seul de décider de la manière dont les choses devront se faire », a ajouté le secrétaire national aux Relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’opposition historique en RDC.
Le chef de l’État congolais avait décidé lundi de confier conjointement à la majorité et à l’opposition la modération du dialogue national qu’il a convoqué en vue d’élections apaisées, après avoir annoncé la convocation de ce forum politique qu’il veut inclusif. Selon ce schéma, la communauté internationale serait appelée à jouer un rôle de facilitateur en cas de difficulté majeure.
Les autres composantes de l’opposition refusent le dialogue
« Lors du pré-dialogue nous avons convenu (UDPS et Majorité) que les choses allaient s’articuler autour d’un facilitateur désigné par la communauté internationale », a expliqué le secrétaire adjoint de l’UDPS et fils du président de ce parti, Étienne Tshisekedi.
En juin, l’UDPS avait fait volte-face en déclarant être prête à participer au dialogue envisagé par Joseph Kabila, à condition que celui-ci se tienne sous l’égide de la communauté internationale. Mais la plupart des autres composantes de l’opposition refuse ce dialogue, y voyant une manœuvre du président pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016.
« Harmoniser les vues »
Dans un communiqué publié mardi, une des principales ONG congolaises, la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV), a également demandé à Joseph Kabila de faire appel rapidement à un facilitateur international susceptible de prendre contact avec tous les partis politiques qui refusent [de participer au] dialogue.
L’objectif : harmoniser les vues et définir un agenda commun, précis et clair afin de les convaincre à y prendre part. « Il faut retirer de l’agenda du dialogue […] toutes les matières qui suscitent des craintes et autres appréhensions consécutives à la violation de la Constitution », ajoute la VSV.
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