RDC : violents affrontements entre policiers et supporters du TP Mazembe à Lubumbashi
De violents affrontements, qui ont fait quatre blessés, ont opposé mardi pendant plusieurs heures à Lubumbashi des policiers aux supporters du TP Mazembe.
![Avec ses 35 000 places, le stade du Tout-Puissant Mazembe est le plus grand du pays © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/01/Avec-ses-35-000-places-le-stade-du-Tout-Puissant-Mazembe-est-le-plus-grand-du-pays1.jpg)
Avec ses 35 000 places, le stade du Tout-Puissant Mazembe est le plus grand du pays © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.
Trois supporters et un policier ont été blessés, a déclaré à l’AFP dans la soirée le colonel Paul Kyungu Banza, chef-adjoint de la police de Lubumbashi, selon qui 17 personnes ont été arrêtées.
Les heurts ont été provoqués par l’interdiction d’un match du TP Mazembe, à l’occasion duquel Moïse Katumbi, propriétaire du club et opposant politique de poids, devait s’adresser à la foule. Il s’agissait d’un match de préparation en vue de la Coupe du monde des clubs (qui se déroule au Japon à partir du 10 décembre) compétition pour laquelle l’équipe a gagné son billet en remportant le 8 novembre la Ligue des champions d’Afrique.
A 12h00 (11h00 GMT), la police a encerclé le stade où devait se jouer le match du club de Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga depuis l’éclatement récent du Katanga en quatre nouvelles entités administratives.
Une décision politique ?
Des milliers de supporters qui affluaient vers le lieu ont été repoussés à coups de gaz lacrymogène, dont le matériel a été saisi pendant quelques instants par la police. Les affrontements ont dégénéré avec des jets de pierres et se sont poursuivis pendant plusieurs heures.
Pour justifier la présence policière aux abords du stade, le colonel Kyungu Banza avait simplement déclaré dans l’après-midi que « le match entre les équipes A et B de TP Mazembe n'[était] pas autorisé par la mairie ».
Interrogé par l’AFP, Moïse Katumbi a déploré l’interdiction du match. « On ne complote pas dans un stade, a-t-il dit, le football est apolitique. »
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