Égypte : un journaliste accusé de publier de fausses informations placé en détention

Un responsable au ministère de l’Intérieur a confirmé l’arrestation du journaliste Ismaïl  Alexandrani, mais a refusé de préciser les faits qui lui sont reprochés.

Un policier egyptien passe devant la pyramide de Cheops en Egypte, le 9 novembre 2015. © AFP

Un policier egyptien passe devant la pyramide de Cheops en Egypte, le 9 novembre 2015. © AFP

Publié le 2 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Spécialiste des mouvements jihadistes du Sinaï égyptien et connu pour ses écrits critiques à l’égard du pouvoir, le journaliste et chercheur Ismaïl Alexandrani a été arrêté dimanche à son retour de Berlin où il avait participé à des conférences sur la situation politique en Égypte, ont indiqué à l’AFP son épouse Khadiga Gaafar et un de ses avocats.

« Les forces de sécurité ont arrêté Ismaïl à l’aéroport de Hurghada (station balnéaire sur la mer Rouge). Il a été ensuite transféré au Caire pour être interrogé mardi par le parquet de la Sûreté de l’État », a affirmé Mme Gaafar.

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Un responsable au ministère de l’Intérieur a confirmé l’arrestation du journaliste Ismaïl  Alexandrani, mais a refusé de préciser les faits qui lui sont reprochés. Ahmed Abdel Nabi, l’un des avocats du journaliste, a affirmé que ce dernier avait été placé en détention provisoire pour 15 jours pour les besoins de l’enquête.

Une arrestation dénoncée par Human rights watch

« Il est accusé d’appartenance à une organisation illégale, la confrérie des Frères musulmans, de publication de fausses informations dans l’objectif de nuire à l’intérêt national et de troubler la paix publique », a-t-il dit à l’AFP.

Un autre avocat, Mohamed al-Baqer, a précisé que l’interrogatoire du journaliste se poursuivrait jeudi.

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« L’arrestation de M. Alexandrani dérange profondément, et s’inscrit dans une constante des services de sécurité égyptiens, qui arrêtent ceux dont les écrits ne sont pas conformes aux positions officielles », a dénoncé dans un communiqué Human rights watch (HRW).

« Il n’y a pas de preuves, a pour sa part affirmé son avocat, estimant que l’affaire envoyait un message très négatif aux journalistes, les (poussant) à s’autocensurer lorsque leurs opinions divergent de celles des autorités.

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