Algérie : Bouteflika en France pour « une courte visite » médicale

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, est arrivé jeudi 3 décembre en France pour une « courte visite privée » au cours de laquelle il effectuera ses « contrôles médicaux périodiques », a annoncé la présidence dans un communiqué.

Abdelaziz Bouteflika, le 15 juin 2015 à Alger. © Alain Jocard/AFP

Abdelaziz Bouteflika, le 15 juin 2015 à Alger. © Alain Jocard/AFP

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Publié le 3 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Le texte n’a pas précisé si le président avait été admis à l’hôpital du Val-de-Grâce où il avait déjà été hospitalisé à maintes reprises, ou au CHU de Grenoble où il est suivi par son cardiologue Jacques Monségu.

En décembre 2014, celui-ci avait révélé ses liens avec le président algérien, qui lui avait exprimé sa volonté de le suivre « là ou il irait » – en l’occurrence de Paris à Grenoble. « J’ai commencé à suivre le président algérien il y a 10 ans, racontait le professeur au Dauphiné Libéré. C’est particulier la médecine du cœur, il y a une symbolique puissante qui arrive à créer des liens très forts entre les soignants et les patients. Le cœur, c’est la vie. Alors, oui, je peux dire que j’ai des liens d’amitié avec le président algérien. »

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Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, a été victime d’un AVC en avril 2013 dont il garde encore de graves séquelles. Opéré au Val-de-Grâce en avril 2013, il a suivi une longue période de convalescence à l’hôpital des Invalides avant de regagner son pays en juillet de la même année. Depuis, il effectue de discrets séjours en France pour se soigner.

Cloué sur un fauteuil roulant

En octobre 2014, Bouteflika a été admis pendant deux jours dans le service de cardiologie et de maladies vasculaires du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble. À l’époque, un important dispositif de sécurité avait déployé.

La santé fragile du président, réélu en avril 2014 pour un quatrième mandat, fait l’objet de rumeurs et de supputations récurrentes en l’absence de communication officielle sur ce dossier. Cloué sur un fauteuil roulant, Bouteflika n’effectue plus de voyages de travail à l’étranger ou à l’intérieur du pays, tout comme il ne s’est plus exprimé en public depuis un meeting tenu à Sétif en mai 2012. Il porte un micro pour amplifier sa voix lors des audiences accordées dans sa résidence médicalisée de Zéralda, littoral ouest d’Alger.

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Vacance du pouvoir ?

L’état de santé de Bouteflika est un enjeu politique majeur en Algérie. Avant sa réélection de 2014 pour un quatrième mandat, une bonne partie de l’opposition avait réclamé l’application de l’article 88 de la Constitution qui prévoit la destitution du président de la République en cas de maladie grave et handicapante. Fort du soutien de l’armée et du vice-ministre de la Défense, cette revendication avait été vigoureusement combattue par le clan présidentiel.

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Depuis la reconduction de Bouteflika à la tête du pays, des opposants dont Ali Benflis, son ex-chef de gouvernement de  2000 et 2003, dénoncent une vacance du pouvoir et réclament l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.

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