COP21 : les pays en développement amers de la tournure que prennent les négociations

Les pays en développement sont de plus en plus amers et mécontents de la tournure des négociations sur le climat à Paris. Jeudi, ils ont accusé les pays riches d’ignorer les inquiétudes des plus pauvres et des plus vulnérables.

Publié le 4 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

« Le message que nous recevons des pays développés en matière de soutiens financiers pour l’adaptation aux changements climatiques c’est qu’il n’y a rien », a lancé le délégué bolivien Juan Hoffaister, au nom du groupe G77 + Chine, un acteur clé des négociations sur le climat à Paris.

Se disant profondément inquiet et profondément déçu, il a dénoncé « la mauvaise foi des pays développés ». Selon une source proche des négociations, ce sont les États-Unis qui sont visés.

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Les pays en voie de développement veulent que les 100 milliards par an promis d’ici 2020 par les pays du Nord leur soient effectivement versés, que cette enveloppe augmente régulièrement après cette date et qu’une grande partie de ces fonds soit consacrée à l’adaptation aux effets du changement climatique.

« L’engagement de 100 milliards doit être tenu », avait reconnu dans l’après-midi Laurent Fabius sur la chaîne de télévision France 5. « Cette question des financements sera une partie très importante de la discussion dans les jours qui viennent », avait-il ajouté.

« Les gens sont nerveux et irrités »

Alors que les négociateurs doivent rendre leur projet de texte au président de la COP21 Laurent Fabius samedi midi, le délégué de la Norvège Aslak Brun a mis en cause le processus de négociations, estimant que sur certains sujets les discussions reculent, lors d’une plénière tendue en fin d’après-midi. Il a regretté des lignes très dures de toutes parts et l’absence de volonté de rapprocher les positions.

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« Nous sommes à un point des négociations difficiles parce que nous n’avons plus beaucoup de temps. Les gens sont nerveux et irrités », a commenté Daniel Reifsnyder, l’un des présidents des travaux.

« Ça passera ou ça cassera »

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« Ça passera ou ça cassera sur la question des financements », avait averti plus tôt dans la journée l’ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, présidente du goupe G77+la Chine, au cours d’une conférence de presse.

Les pays du G77, qui regroupe 134 pays, sont affectés par le dérèglement climatique et les phénomènes extrêmes qu’il génère et disposent souvent de moins de moyens que les pays industrialisés pour y faire face. Même si certains de ses membres – Chine et Inde en tête – sont aujourd’hui parmi les plus gros pollueurs de la planète, ce groupe a bien moins contribué que les pays développés au total des émissions de gaz à effet de serre émises depuis la révolution industrielle.

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