La mosquée de Paris bientôt une propriété de l’État algérien ? Le recteur dément l’existence de toute procédure

Dalil Boubakeur a démenti jeudi le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa, qui avait affirmé que les procédures visant à faire de la mosquée de Paris une propriété de l’État algérien avaient été officiellement entamées.

Publié le 4 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

« Les procédures visant à faire de la mosquée de Paris une propriété de l’État algérien ont été entamées officiellement par le biais de l’ambassade d’Algérie à Paris », a affirmé le ministre devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale algérienne, puis dans la presse locale. Selon lui, la démarche s’appuie sur une loi française stipulant qu’ »un pays étranger qui finance une association de droit français peut, passés 15 ans, prétendre à la propriété de cette entité, ce qui est le cas pour la Grande mosquée de Paris (GMP) ».

« Le statut de la mosquée n’a subi aucune modification »

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Dans un communiqué, le recteur de la GMP, le Franco-Algérien Dalil Boubakeur, a démenti cette procédure, soulignant que toutes les activités de sa mosquée s’inscrivent dans le cadre de la loi française et que son statut n’a actuellement subi aucune modification. « Toutes spéculations ou informations contraires ne sont qu’une vue de l’esprit journalistique et donc nulles et non avenues », a-t-il affirmé.

Le recteur a toutefois fait état d’un projet qui étudierait la perspective juridique d’une fondation franco-algérienne dont le but viserait à préserver le patrimoine des biens et lieux de culte de l’Algérie en France, mais aussi à développer des actions culturelles en direction de la communauté.

L’Algérie assure un financement de deux millions d’euros à la Grande mosquée de Paris, qui est le symbole de l’islam en France.

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