S&P abaisse la note de la Tunisie
La note tunisienne chute de deux crans et le pays entre dans la catégorie spéculative, selon l’agence américaine Standard & Poor’s.
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Standard & Poor’s, l’une des trois principales agences de notation au monde, a annoncé avoir abaissé la note souveraine tunisienne en monnaie étrangère et à long-terme de deux crans, de BBB- à BB, avec perspective stable. Le pays entre ainsi, pour l’agence américaine, dans la catégorie des investissements spéculatifs. La note en monnaie locale a également été abaissée.
« Pour la République de Tunisie, les indicateurs économiques, fiscaux et externes, tant en données publiées que dans nos prévisions révisées, sont plus faibles que nous l’avions anticipé », a précisé S&P dans un communiqué de presse. Tout en soulignant la stabilité globale du pays depuis la chute du président Ben Ali , l’agence de notation estime que des « incertitudes politiques à moyen terme vont persister, au moins jusqu’à ce que la Tunisie adopte une nouvelle constitution et élise un gouvernement ». Soit pas avant la mi-2013, ajoute S&P.
Un chômage à plus de 18%
Parmi les facteurs d’inquiétude, l’agence cite l’environnement économique fragile en Europe, principal marché de la Tunisie tant à l’export qu’en termes d’investissements entrants et de tourisme. Le chômage « maintenant estimé à plus de 18% », la détérioration des finances publiques avec un déficit de l’ordre de 7% du PIB, la conjonction de besoins financiers importants et de la détérioration de la balance courante, ainsi que la fragilité du système bancaire sont également mis en avant.
En mars 2011, S&P avait déjà abaissé d’un cran la note tunisienne. Les deux autres grandes agences internationales, Moody’s et Fitch Ratings, note toujours la Tunisie dans la catégorie non-spéculative.
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