Glencore consolide ses opérations au Katanga
Le négociant Glencore s’octroie le contrôle de la mine de cuivre congolaise de Mutanda, une première étape vers la fusion annoncée de ses opérations avec la mine voisine de Kansuki.
Deux semaines après la première présentation officielle de ses résultats financiers, le négociant de matières premières Glencore, basé en Suisse et coté à Londres, a annoncé s’être offert 25,49% du capital de Samref Overseas, holding de la mine de Mutanda, en RD Congo. Alors qu’elle en contrôlait déjà 50%, la société suisse en a acquis 24,49% auprès de High Grade Minerals (HGM) et 1% auprès de Groupe Bazano, pour une valeur combinée de 340 millions de dollars. Glencore a également accepté de reprendre l’équivalent de 140 millions de dollars de dette d’actionnaires. Désormais propriétaire de 75% des actions de Samref Overseas, Glencore fait du même coup grimper sa participation dans la mine de cuivre de Mutanda à 60%.
Enfin, Glencore se réserve une option, qu’il pourra exercer entre le 15 et le 31 décembre 2013, pour acquérir auprès de HGM les 25,5% de Samref Overseas restant pour un montant de 430 millions de dollars.
Une transaction prometteuse mais opaque
Mutanda, située au cœur de la « ceinture de cuivre » d’Afrique centrale, renferme des gisements à très haute teneur en minerai accessibles à faible coût et représente l’un des actifs de croissance clé de Glencore. La combinaison des deux mines de Mutanda et de Kansuki devrait permettre la production de 160 000 tonnes de cathodes de cuivre et de 23 000 tonnes de cobalt par an dès l’année prochaine.
Toutefois, la transaction illustre une nouvelle fois l’opacité des décisions prises par le géant minier : l’identité des cédants, propriétaires des mystérieuses High Grade Minerals et Groupe Bazano, n’a pas été rendue publique. L’ONG Global Witness rappelle également que la revente de 20% de Mutanda par la Gécamines, la compagnie congolaise détenue par l’Etat, pour 120 millions de dollars à Dan Gertler, un homme d’affaires israélien, paraissait largement sous-évaluée à l’époque.
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