Coton : « La production s’annonce bonne en Afrique de l’Ouest »

Un nouveau contrat a récemment été lancé à la Bourse de New York afin de mieux refléter le poids de la production de coton non américain, c’est-à-dire produit notamment en Asie et en Afrique.

C’est le même montant que celui obtenu à la même date l’an dernier. © AFP

C’est le même montant que celui obtenu à la même date l’an dernier. © AFP

Juan Perez DR
  • Juan Perez

    Juan Perez est trader à Cotton Distributors Inc. (CDI).

Publié le 6 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

En effet, les observateurs anticipent une baisse de la production américaine à moyen terme, liée à la probable réduction des subventions actuellement en vigueur outre-Atlantique. Ce nouveau contrat ne devrait pas changer grand-chose à court terme pour le coton africain. Il ne se vendra pas mieux. En revanche, il pourrait bénéficier d’un coup de pouce marketing, car il sera plus visible. L’avenir nous dira si cet outil est pertinent : à ce jour, les transactions restent très limitées.

Plus globalement, la situation du coton africain est contrastée. La production est au plus bas en Afrique de l’Est, où la désorganisation des filières a poussé les agriculteurs vers d’autres produits plus rémunérateurs. L’inverse se déroule en Afrique de l’Ouest, où le bas niveau de l’euro face à la monnaie américaine profite à la filière. Malgré un marché international morose, le kilo se négocie localement à un prix moyen convenable, compris entre 800 et 900 F CFA [entre 1,2 et 1,37 euro] pour la campagne actuelle.

Le Mali, qui visait une production de 650 000 tonnes de coton-graine, devra vraisemblablement se contenter de 550 000 tonnes environ

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Les volumes de production s’annoncent bons, même s’ils ne devraient finalement pas atteindre les records attendus, notamment en raison de conditions climatiques décevantes ces derniers mois. Ainsi le Mali, deuxième producteur du continent, qui visait une production de 650 000 tonnes de coton-graine, devra vraisemblablement se contenter de 550 000 tonnes environ. Le Burkina, premier producteur africain [avec 800 000 tonnes attendues], restera devant le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun et le Tchad. »

Cours du coton à la Bourse de New York (en dollars/livre) © Source : Bloomberg

Cours du coton à la Bourse de New York (en dollars/livre) © Source : Bloomberg

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