Coris Bank cède BIA-Niger

Le groupe bancaire burkinabè cède à l’État du Niger les 35% du capital de BIA-Niger acquis l’an dernier.

Coris Bank maintient ses ambitions de développement régional. © Ahmed Ouaba/J.A.

Coris Bank maintient ses ambitions de développement régional. © Ahmed Ouaba/J.A.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 18 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Délicate expérience pour Coris Bank. Quelques mois après avoir repris des mains de BNP Paribas 35% du capital de BIA-Niger, l’institution financière burkinabè quitte l’arène en cédant ses parts à l’État du Niger. L’information, révélée par notre confrère Les Afriques, nous a été confirmée par l’état-major de Coris Bank. « Nous avons décidé de nous retirer en raison du blocage de certains employés et de celui de plusieurs actionnaires privés nigériens, par ailleurs gros débiteurs de la banque », souligne-t-on du côté de Ouagadougou. Minoritaire au capital, Coris Bank aurait été incapable de mener la politique de nettoyage des comptes et de restructuration envisagée lors de la reprise.

Une stratégie régionale maintenue

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« Pour ne pas risquer notre réputation, nous avons préféré partir, souligne un dirigeant de Coris Bank. Mais nous n’abandonnons pas notre stratégie de développement régional et regardons toujours du côté du Togo ou de la Côte d’Ivoire. Mais, forts de cette expérience, nous nous installerons plutôt directement. » La banque pourrait d’ailleurs faire rapidement son retour au Niger sous cette forme moins risquée.

De son côté, BIA-Niger se cherche donc un nouveau partenaire stratégique. Autrefois propriété du défunt groupe bancaire panafricain Belgolaise (Fortis), récupérée par BNP Paribas après l’achat de Fortis, BIA-Niger a eu beaucoup de mal à se trouver un repreneur. Le marocain Attijariwafa Bank a longtemps regardé le dossier avant de se retirer faute de pouvoir obtenir la majorité absolue. Le camerounais Afriland First Group avait commencé à regarder la banque quand Coris Bank s’en est emparée. Mais la désillusion de ce dernier, confronté à la difficulté de ne pas détenir plus de 50% des titres, finira-t-elle de dissuader tout repreneur bancaire pour la BIA-Niger ?

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