Uhuru Kenyatta raillé par les Kényans pour ses (très) nombreux voyages à l’étranger
Après une forte mobilisation des Kényans sur les réseaux sociaux, le président Uhuru Kenyatta a été obligé de s’expliquer sur le budget alloué à ses nombreux voyages à l’extérieur du pays.
Sur les réseaux sociaux kényans, on dit que le président a la bougeotte. À tel point que l’on s’étonne de sa présence dans le pays. Depuis quelques jours, les citoyens kényans s’amusent à échanger sur « la visite éclair » d’Uhuru Kenyatta au Kenya, comme s’il était un président étranger en visite officielle.
How long is #UhuruKenyatta visiting kenya?
— biwott kevin (@sirbekev) December 6, 2015
(Combien de temps Uhuru Kenyatta reste-t-il au Kenya ? )
#UhuruInKenya. 180 billion shillings to be used to welcome the visiting president #UhuruKenyatta
— Naff Owiti Nyamache (@JohnsonNaphtali) December 6, 2015
(180 milliards de shillings vont être alloués à l’accueil du président Kenyatta pour sa visite)
#UhuruKenyatta why are people confused, jubilee manifesto was clear about expected skype governance!
— Kobia George (@kobiageorge2) December 6, 2015
(Je ne comprends pas pourquoi les gens sont étonnés. Le programme officiel était pourtant clair sur la gouvernance par Skype)
43 voyages officiels en 2 ans
Uhuru Kenyatta rentrait la semaine dernière de plusieurs voyages qui l’ont emmené en Afrique du Sud pour le sommet Chine-Afrique, à la COP21 à Paris, ainsi qu’à Malte, et il devrait se rendre au Rwanda dans les jours prochains. Selon le journal local le Daily Nation, le président aurait fait 43 voyages officiels depuis sont investiture en 2013, contre 33 en 10 ans pour son prédécesseur.
Dans un pays où les scandales liés à la corruption se multiplient depuis quelques mois, le budget alloué à ces déplacements passe mal. Le président a donc dû s’expliquer par le biais de son porte-parole, Manoah Esipisu. Celui-ci a déclaré dimanche lors d’une conférence de presse que « le coût de ces voyages est insignifiant comparé à ce qu’ils vont rapporter », en rappelant que le Kenya ne pouvait pas » garder une position de leader tout en refusant de gérer les obligations et les défis régionaux ».
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