Centrafrique : Bangui déclare Noureddine Adam « ennemi public numéro 1 »

Pour s’être opposé à la tenue des prochains scrutins dans les zones qu’il contrôle illégalement, Noureddine Adam, ex-numéro deux de la Séléka, a été déclaré dimanche « ennemi public numéro 1 » par le gouvernement centrafricain.

Noureddine Adam, ancien numéro deux de la Séléka, le 14 mars 2013 à Bangui. © Vincent Fournier/J.A.

Noureddine Adam, ancien numéro deux de la Séléka, le 14 mars 2013 à Bangui. © Vincent Fournier/J.A.

Publié le 8 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué transmis le 6 décembre à l’AFP, Bangui considère qu’en « [s’opposant] à la tenue de toutes les élections référendaires, présidentielle et législatives dans les zones placées illégalement sous son contrôle, zones qui selon lui feraient désormais partie de sa prétendue nouvelle République dénommée ‘République du Logone’ », Noureddine Adam a posé un « acte de guerre ».

Le gouvernement centrafricain de transition accuse alors l’ancien numéro deux de la Séléka de vouloir créer une « illusoire partition de la République centrafricaine » et le considère désormais comme « l’ennemi public n°1 de l’unité, de la paix et de la réconciliation nationale ».

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« Le retour à l’ordre constitutionnel »

« Comment comprendre que Noureddine Adam, qui est sous sanction des Nations unies, puisse continuer de circuler librement » malgré le déploiement des forces onusienne Minusca et française Sangaris ? » s’interroge le gouvernement dans son communiqué, appelant toutefois la population à « ne pas céder à la peur ». « Le retour à l’ordre constitutionnel se fera uniquement par la voie des urnes », promet-il.

Désormais à la tête du Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), un groupe rebelle actif dans le nord et l’est du pays, Noureddine Adam a regagné la Centrafrique début octobre après un peu moins d’un an passé à l’étranger.

Depuis le chef rebelle s’est installé à Kaga Bandoro, à 245 km au nord de Bangui. Un retour qui a coïncidé avec les affrontements du 10 et 11 octobre près de Sibut entre environ 150 miliciens du FPRC et les forces de la Minusca, appuyées par les soldats français.

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