Grippe aviaire : les interdictions nord-africaines menacent-elles la filière avicole française ?

En réponse à des cas de grippe aviaire détectés en France, quatre pays d’Afrique du Nord ont suspendu l’importation de volaille française. Quel peut-être l’impact de ces décisions sur les ventes françaises ? La réponse en infographies.

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Publié le 10 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.

À titre préventif, l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont annoncé récemment la suspension de leurs importations de volaille et produits avicoles français suite à la détection de cas de grippe aviaire dans le sud-ouest de l’Hexagone. La Corée du Sud, le Japon, la Chine et la Thaïlande ont également suspendu leurs importations.

L’impact des embargos décidés par les pays d’Afrique du Nord devrait être limité. En effet, aucun d’entre eux ne figurent parmi les gros importateurs de viande de volaille française, dont les exportations ont atteint 987,5 millions d’euros en 2014, selon les données de la direction nationale des statistiques du commerce extérieur.

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Les gros importateurs de viande de volaille française, notamment l’Arabie Saoudite (17 % des ventes réalisées et 25,6 % des exportations des volumes en 2014), l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Suisse et le Yémen n’ont pas encore imposé de suspension de leurs achats, selon les dernières informations disponibles.

De fait, à l’exception du Japon (11e client en 2014), aucun des pays ayant suspendu officiellement ses importations ne figure parmi les principaux acheteurs de viande de volaille française en 2014.

Les positions des plus gros importateurs africains, tels que le Bénin (8e acheteur), l’Afrique du Sud (17e) et le Congo (20e), ne sont pas encore connues depuis que de nouveaux cas de grippe aviaire ont été détectés en France.

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Négociations

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« Se baser sur les chiffres globaux d’exportations réalisées ces dernières années pour évaluer l’impact potentiel des embargos serait peu fiable”, avertit un expert du secteur agro-industriel français.

D’abord, parce que les négociations menées par les autorités françaises pourraient aboutir, par exemple,  à des assouplissements de l’embargo, tels que sa limitation aux produits avicoles provenant seulement des zones infectées ou limitrophes et non de l’ensemble de la France.

La durée de l’embargo est elle aussi soumise à plusieurs paramètres. En principe, l’embargo doit être levé trois mois après les opérations de désinfection du dernier foyer recensé. Certains pays (notamment en Asie) exigent de réaliser leur propre analyse de risque et des missions d’inspection avant d’autoriser à nouveau les importations, ce qui peut rallonger la durée de l’embargo.

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