Infographies : quels sont les pays africains qui peuvent produire le plus d’énergies vertes ?
Aujourd’hui 640 millions d’africains n’ont pas encore accès à l’électricité. Qu’en sera-t-il dans 15 ans ? Un nouveau projet adopté par les chefs d’États africains lors de la COP21 prévoit de rendre le continent leader en énergies renouvelables d’ici 2030. État des lieux.
Publié le 10 décembre 2015 Lecture : 2 minutes.
300 gigawatts à l’horizon 2030
C’est un plan extrêmement ambitieux qu’ont annoncé les chefs d’États africains lors de leur séjour à Paris pour la COP21. L’ »African Renewable Energy Initiative » (AREI), entend développer les énergies renouvelables à grande échelle sur le continent. Son coût ? Environ 453 milliards d’euros répartis sur 20 ans. Le but de l’opération ? Assurer un accès à l’électricité à tous les Africains, en augmentant de 10 gigawatts (GW) les capacités du continent africain en énergies renouvelables d’ici 2020. Avant d’atteindre le potentiel maximal de 300 gigawatts de puissance installée en 2030.
300 GW, c’est l’équivalent de la puissance générée par 300 réacteurs nucléaires modernes. De quoi répondre à la demande grandissante d’une population toujours plus nombreuse, et aux besoins de pays en forte croissance.
Un potentiel sous exploité
Pourtant aujourd’hui, le continent africain reste le mauvais élève en matière de production d’énergies renouvelables. Sa « puissance installée », qui correspond à la capacité maximale théorique de production d’électricité de l’ensemble de son parc d’énergies vertes, n’est que de 34 276 mégawatts (34,276 GW). En comparaison avec la production de l’Asie (plus de 700 000 MW), ou de l’Europe ( 470 000 MW), c’est peu.
Et si les ressources du continent laissent prévoir un avenir radieux pour « l’électricité verte », elles ne sont pas encore mises à profit. Et si l’énergie hydraulique fournit déjà une grande part de l’électricité, particulièrement en Afrique centrale, elle reste sous-exploitée.
Qui sont les plus grands producteurs d’énergies vertes ?
Aujourd’hui, ce sont donc souvent les pays ayant accès aux plus grandes réserves d’eau qui affichent les meilleurs résultats.
Pour connaître le détail de la capacité de production d’énergies vertes d’un pays, cliquez sur ce dernier.
Le solaire et l’éolien, nouveaux eldorados
Les espoirs se concentrent sur les énergies éoliennes et solaires : des pays comme le Maroc, la Tunisie ou l’Afrique du Sud font partie des zones offrant le plus haut potentiel dans ces secteurs. Et, si les bons investissements sont mis en place, l’Afrique pourrait devenir selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le continent le plus « propre » du monde d’ici 2030.
D’autres secteurs s’annoncent prometteurs, comme celui des bioénergies grâce à la production de canne à sucre, ou encore les nombreux gisements de « biogaz » en Afrique de l’Ouest. Et si ces calculs ne sont encore que des pronostics, les premières promesses de financement ont été avancées : la Banque africaine de développement a annoncé lors de la COP21 qu’elle allait tripler ses investissements dans le développement des énergies renouvelables d’ici 2020, montant sa contribution à 4,5 milliards d’euros par an. Un premier pas certes mais le compte est encore loin.