FMI : les indicateurs camerounais sont au vert
Pour le Fonds monétaire international (FMI), si les perspectives du Cameroun sont généralement bonnes, le pays doit tout de même faire la preuve qu’il peut maîtriser ses dépenses publiques.
La mission du Fonds monétaire international (FMI) au Cameroun vient de se terminer. Pendant deux semaines, la délégation de l’institution internationale a rencontré des membres du gouvernement, des représentants du privé et des syndicats ainsi que des organisations de la société civile.
Les principaux indicateurs sont au vert, estime l’institution internationale, avec notamment une croissance économique de 4,2% pour 2011, associée à une inflation contenue en dessous de 3%. En 2012, la croissance devrait être légèrement supérieure, à 4,7%, notamment grâce à un rebond de la production de pétrole, une augmentation de l’investissement public dans les grands projets d’infrastructures et des initiatives destinées à augmenter la productivité dans le secteur agricole. L’inflation devrait rester maîtrisée.
Encore et toujours les subventions
La mission prévient cependant que les comptes publics risquent de ne pas être équilibrés, malgré des recettes pétrolières plus élevées que prévu. En cause notamment, d’après le FMI, le coût élevé des subventions. De plus, il n’est pas certain que les émissions obligataires trouvent preneur, que ce soit sur le marché local ou régional. Le budget pourrait également être perturbé par le coût inattendu de la restructuration d’un secteur bancaire fragile et par le poids des aides aux entreprises publiques déficitaires.
Pour éviter les dérapages, la mission recommande à l’État de mieux gérer sa trésorerie et de « revoir les priorités dans sa façon de dépenser ». Autrement dit, les subventions à la pompe : d’après le FMI, une élimination progressive des subventions serait envisageable si elle s’accompagne « du déploiement d’un dispositif de protection sociale ciblé en faveur des couches les plus vulnérables de la population ».
Le FMI souligne les efforts consentis par le gouvernement pour renforcer les administrations fiscale et douanière ainsi que l’amélioration notable du dialogue public-privé grâce au Cameroon Business Forum, une instance de concertation fondée en 2009.
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