Course à la Fifa : les belles promesses du prince Ali à l’Afrique
S’il est élu fin février 2016, le prince Ali, l’un des cinq candidats à la présidence de la Fifa, a annoncé mercredi à Dakar son intention de reformer l’instance qui gère le football mondial. Le demi-frère du roi Abdallah de Jordanie a également promis à l’Afrique un « rôle dirigeant ».
« Le football est le sport le plus populaire au monde. La réputation de l’organisation est à l’inverse. Nous pouvons changer ça et l’élection à venir [le 26 février] est cruciale », a déclaré le prince Ali de Jordanie, lors d’une rencontre avec plusieurs médias à Dakar, dans le cadre d’une tournée en Afrique. Appelant à davantage de transparence, il a promis de réformer la Fédération international de football (Fifa) s’il était élu président.
Lors de l’élection de mai, le prince était l’unique adversaire du président sortant Sepp Blatter, actuellement suspendu en raison du scandale qui secoue la Fifa. « On ne peut pas avoir une organisation qui cultive le secret. Les gens doivent pouvoir lui faire confiance », a souligné le demi-frère du roi Abdallah de Jordanie, âgé de 39 ans.
« Le potentiel ici est absolument incroyable »
« Je crains que si nous n’y parvenons pas, il n’y ait beaucoup de voix pour réclamer une autre organisation que la Fifa. Or je pense le contraire : nous devons la sauver », a-t-il lancé. Selon lui, « l’Afrique est cruciale pour faire ce qu’on veut faire, développer le football. On a besoin de développer les infrastructures en Afrique, les stades, les équipements ». « Le potentiel ici est absolument incroyable », a estimé le prince jordanien.
Avec 54 voix, devant l’UEFA qui en compte 53, l’Afrique constitue le plus gros réservoir électoral de la course à la Fifa
« Le moment venu pour l’Afrique de jouer un rôle dirigeant » dans le football mondial, a-t-il soutenu avant de se rendre ensuite au Nigeria. Une tournée africaine pour tenter de convaincre les fédérations du continent à voter pour lui.
Avec 54 voix, devant l’UEFA qui en compte 53, l’Afrique constitue en effet le plus gros réservoir électoral, parmi les 209 votants qui sont les fédérations affiliées à la Fifa. Bien qu’il ait poussé Sepp Blatter à un second tour en mai avant de se retirer, le prince Ali paraît, pour l’instant, moins bien placé que d’autres candidats. À moins de parvenir à rallier l’Afrique à sa cause.
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