Glencore, plus ambitieux sur sa dette, taille dans ses dépenses

Glencore a annoncé jeudi avoir révisé à la hausse son objectif en matière d’endettement tout en taillant encore dans ses dépenses d’investissement, le géant minier et du négoce des matières premières s’efforçant ainsi de résister à la déprime des cours de ces matières.

Ivan Galsenberg est le directeur général du négociant suisse Glencore. © Bobby Yip/Reuters

Ivan Galsenberg est le directeur général du négociant suisse Glencore. © Bobby Yip/Reuters

Publié le 10 décembre 2015 Lecture : 1 minute.

Le groupe, coté à Londres, a dit viser désormais un endettement net compris entre 18 et 19 milliards de dollars d’ici la fin de 2016, contre un objectif précédent de 20 milliards de dollars (18,9 milliards d’euros).

Glencore est fortement encouragé, aussi bien par les investisseurs que par les agences de notation, à réduire cet endettement, actuellement de quelque 30 milliards d’euros soit l’un des niveaux les plus élevés du secteur, dans un contexte de creux de plusieurs années touchés par les matières premières — notamment le cuivre et le charbon — en raison surtout de la déprime de la demande en provenance de Chine.

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Le groupe, dont le siège est en Suisse, a également dit avoir ramené son enveloppe d’investissements pour 2015 de six milliards de dollars à 5,7 milliards. En 2016, ces dépenses sont désormais vues à 3,8 milliards contre une précédente estimation de cinq milliards.

« Aujourd’hui nous montrons que nous sommes capables de tenir nos engagements (en matière de désendettement), avec 8,7 milliards de dollars réalisés à ce jour, et sommes en mesure d’augmenter notre objectif de réduction de la dette », déclaré Ivan Glasenberg, directeur général de Glencore, cité dans un communiqué. « Glencore est bien placé pour continuer à être en mesure de générer de la trésorerie dans l’environnement actuel — et même à des cours plus bas. Nous conservons un degré élevé de flexibilité (…). »

Le 28 septembre, le cours Glencore avait plongé de près de 30% en raison des inquiétudes concernant le poids de l’endettement du groupe malgré une augmentation de capital réalisée moins de deux semaines plus tôt. Si l’action a regagné 21 % depuis cette chute, elle reste en recul de 72 % depuis le début de l’année contre une baisse de 35 % pour l’indice regroupant les valeurs européennes liées aux matières premières.

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