Tunisie : la raffinerie de Skhira relancée
Le projet de la raffinerie de Skhira vient d’être ranimé par une délégation qatarie en visite à Tunis. S’il voit le jour, le site pourrait multiplier par quatre les capacités de raffinage de la Tunisie.
Nouvel épisode dans le feuilleton de la raffinerie de Skhira. Après avoir fait l’objet des convoitises du Qatari Qatar Petroleum (QP), du Britannique Petrofac puis des Libyens, la deuxième raffinerie tunisienne pourrait enfin voir le jour. C’est en tout cas ce qu’ont annoncé des représentants des gouvernements tunisien et qatari réunis le mardi 15 mai à Tunis.
Pour l’heure, la Tunisie ne compte qu’une seule raffinerie saturée et vieillissante à Bizerte et l’idée de relayer la production n’est pas neuve. Déjà en 2007, QP avait obtenu l’agrément avant d’être obligée de se désister, crise financière oblige. Aujourd’hui, rien d’officiel n’est venu confirmer que l’entreprise qatarie était à nouveau engagée pour mener le projet de Skhira.
Qatar Petroleum de retour ?
Cependant, selon TAP, l’agence de presse officielle tunisienne, deux délégations de QP sont au travail avec l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) et le ministère de l’industrie « afin de parachever les aspects techniques du projet ».
D’autre part, Libyens et Algériens auraient exprimé leur volonté d’approvionner le projet en pétrole.
De source tunisienne, le coût total du projet devrait atteindre les deux milliards de dollars et permettre dans un premier temps une production de 120 000 barils par jour (bpj) qui pourrait être poussée jusqu’à 250 000 bpj. Pour comparaison, la raffinerie de Bizerte ne produit que 34 000 bpj. Le projet devrait permettre de créer 1200 emplois, mais, pour l’instant, rien n’a filtré sur la date de début des travaux.
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